Le ministre de l'agriculture l'a annoncé ce mercredi devant l'Assemblée Nationale : il compte engager dès cet automne une étude sur l'avenir de l'élevage face au prédateur.
Le ministère de l'Agriculture réalisera à l'automne une étude prospective sur l'avenir du pastoralisme en présence du loup, a déclaré mercredi le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert devant l'Assemblée nationale.
Cette réponse est de Stéphane Travert, ministre de l'agriculture devant l'assemblée nationale. Il répondait à une question de la députée LR de Haute Savoie, Emilie Bonnivard.
Question d'Emilie Bonnivard sur la prédation des loups - YouTube#predations #pastoralisme https://t.co/hVfG0suFFy
— Jallat jeremy (@Jallat7) 10 août 2017
En étroite concertation avec Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, " j'entends apporter des solutions à nos éleveurs", a déclaré le ministre. "Les conclusions de cette étude pourront contribuer à l'élaboration du prochain plan national sur le loup 2018-2222", a t-il précisé.
Un message à destination des éleveurs
"Le pastoralisme est un atout" sur les plans touristique, de la biodiversité et de "la filière agricole de qualité", a-t-il
enfin souligné. Selon le ministre, "il est nécessaire aujourd'hui et à ce stade, d'envoyer un message positif, des signaux d'espoir" aux éleveurs.
Le nombre de prélèvements du prédateur à revoir
Stéphane Travert a appelé à "sortir de l'approche comptable, du nombre de prélèvements mensuels qui embrase le débat public chaque année".
"Il nous faut aller vers une approche pluriannuelle sur cette question beaucoup plus fine et qui prenne en compte l'intérêt de l'ensemble des territoires qui sont touchés", a-t-il dit, "en veillant à ce que tous les acteurs concernés soient consultés".
Plus de 8.000 ovins tués en un an
Il faut entendre la détresse des éleveurs ! Espèce protégée le loup a provoqué la mort 10.000 brebis en France en 2016 dans 13 départements pic.twitter.com/CXubAxeYL6
— Edouard Ferrand (@e_ferrand) 6 août 2017
En France, la population de "canis lupus" augmente et est désormais estimée à environ 360 individus. Sur la période 2016-2017, plus de 8.000 bêtes - des ovins essentiellement - ont été tuées dans des attaques attribuées au loup surtout dans les Alpes-Maritimes, la Savoie, les Alpes-de-Haute-Provence, le Var, les Hautes-Alpes et l'Isère. L'abattage de 40 loups a été autorisé entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018 pour limiter les dégâts sur les troupeaux.