Alpes-Maritimes : ces petits commerçants racontent la vente en ligne avec l'aide d'agences de marketing en digital

Comment essayer de sauver les meubles quand on a été fermé pendant plusieurs mois de l'année en raison de l'épidémie du Covid-19 ? Dans les Alpes-Maritimes, les petits commerces se lancent dans la vente en ligne avec l'aide d'agences de marketing en digital. La demande explose.

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Sandrine Gaborit est gérante d'un magasin à Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes et en cette période de confinement, la deuxième depuis le début de l'année, ce magasin "non essentiel" est fermé jusqu'au 1er décembre.

Dès le mois d'août, elle a décidé de franchir le pas avec Concept sore virtuel. En clair, sa clientèle peut acheter en ligne, c'est mieux que rien. 
 

Le record, ça a été 7 commandes sur 24 heures... C'était déjà une tendance du marché avant 2020 avant la crise Covid. Se rajoute une crise sanitaire où on a un peu plus peur, avec plus de réticences à se déplacer. On sait que le marché d'internet va offrir le même produit, ça stimule plus le "en ligne".

Sandrine Gaborit, gérante de Made In Sandhi


Nicolas Trimardeau gère une agence de marketing digital, c'est  lui qui a aidé Sandrine à monter son site. 
L'état pourrait décider prochainement d'allouer aux commerçants comme Sandrine une prime de 500 euros pour les aider à se lancer. Pour autant, ce spécialiste de l'accompagnement reste nuancé. Pour lui,  le numérique a un coût, il n'est pas adaptable à tous les commerces.

Certains n'arrivent pas avec le bon angle d'attaque, ils cherchent à avoir un site internet alors que le bon objectif c'est plus de vendre sur internet. Une fois que le site est en ligne, il faut faire de la publicité, on peut avoir des budgets qui vont de 500 euros par mois, jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'euros pour des grosses entreprises.

Nicolas Trimardeau, gérant d'une agence de marketing digital

Un changement de culture

Pour lui, on va vers de nouveaux usages, vers de nouveaux métiers. Il s'agit d'un virage, devenir e-commerçant, ça s'appréhende aussi. Est-ce pour autant un stand sur un marché numérique ? La réponse est oui,  c'est une belle vitrine sur internet qui permet de vendre ses produits. Comment s'y prendre, vente sur son site, un hébergement sur des géants du net, tout cela doit être réfléchi.

Il faut faire beaucoup de pédagogie. Avoir sa boutique en ligne, ça reste la base et l'essentiel, c'est ce qui donne de la valeur à son business. Ensuite, il y a des canaux de visibilité qui peuvent être des grosses places de marché, Amazon, C-Discount ou d'autres, et profiter des places de marché des mairies, des chambres de commerce. C'est une exposition dont il faut profiter.

Cédric Piazza est co-fondateur de la start-up niçoise WiziShop

Un vrai engagement à long terme

"Aller sur internet, avoir sa boutique en ligne, c'est avoir  une intention qui doit être pérenne dans le temps", reprend Cédric Piazza. "C'est une véritable stratégie qui doit être totalement intégrée. Cela ne s'arrêtera pas après le déconfinement", conclut-il. "Les mentalités ont changé, à pas forcés. Il a fallu intégrer ce changement".

Se faire accompagner a un coût :  il s'approche d'un abonnement de téléphone, autour de 30 euros par mois, et la demande est là. 700 à 800 demandes sur le premier confinement, plus de 2000 demandes pour le deuxième confinement...

Les commerces non essentiels contraints à la fermeture en raison du Covid se sont adaptés.
 
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