Dans les Alpes-Maritimes, les sites de stockage et de démolition des épaves de voitures sont saturés les uns après les autres. Les professionnels ne savent pas où envoyer les déchets ultimes. Cette situation pèse sur les emplois.
Une voiture part en fourrière, ou encore à la casse ? Toute une filière est en place pour dépolluer puis désosser le véhicule, recycler la ferraille. Ainsi, le carburant, les pare-chocs sont récupérables, mais pas les sièges ni la moquette. Au total au moins 20 % ne seront pas recyclables. Ces déchets ultimes partent normalement dans un centre d'enfouissement.
Mais il y a un hic, et non des moindres : dans les Alpes-Maritimes, il n'y a plus de centre d'enfouissement depuis 2009 et ceux des départements voisins sont soumis à des quotas aujourd'hui dépassés.
Du coup, par effet domino, les fourrières des Alpes-Maritimes sont pour la plupart saturées et les épaves s'entassent. Idem dans les casses. Les salariés se retrouvent en chômage technique. Pour sortir de l'impasse, il n'y a que deux solutions : soit les pouvoirs publics augmentent les quotas, soit ils autorisent les entreprises à envoyer les déchets ultimes dans d'autres régions, ce qui va à l'inverse des préconisations de traiter les déchets au plus près du lieu de production.