Qu'on se le dise ! Un Français qui commet une infraction sur les routes italiennes devra s'acquitter de l'amende, idem pour les Italiens en France. Un échange transfrontalier d'informations est désormais en place. Il n'y a plus d'impunité !
"Pour les chauffards italiens qui foncent chez nous, l'impunité est terminée, on a sifflé la fin de la récréation".Ces propos sont d' Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.
Concrètement, les automobilistes italiens fautifs recevront les amendes dans leur boîte aux lettres, rédigées dans leur langue. Les conducteurs français seront exactement logés à la même enseigne.
Directive européenne oblige
Ces échanges entre autorités italiennes et françaises, qui s'inscrivent dans le cadre d'une directive européenne, ont débuté le 1er janvier.Ils concernent l'excès de vitesse, le franchissement d'un feu rouge, le non-port de la ceinture de sécurité ou du casque, la conduite en état d'ébriété, la conduite sous l'influence de drogues, la circulation sur une voie interdite et l'usage d'un téléphone portable au volant.
Mais les infractions aux règles de stationnement ne sont pas concernées.
En France, près de 414.000 flashs ont été attribués en 2015 par des radars automatiques à des véhicules immatriculés en Italie, dont environ 158.000 dans le seul département frontalier des Alpes-Maritimes, a précisé Emmanuel Barbe.
Un système d'échange de fichiers de cartes grises
La France a déjà noué de tels échanges d'informations avec la Belgique (420.000 Belges flashés en France en 2015, l'Allemagne (411.000 Allemands), les Pays-Bas (372.000 Néerlandais), ou encore la Pologne (135.0000 Polonais), la Roumanie (135.000 Roumains) et l'Espagne.Le gouvernement sait que 100.000 Français ont été flashés en Belgique, mais ne dispose pas de statistiques précises sur ses ressortissants en infraction dans les autres pays.
Cet échange transfrontalier d'informations s'applique aussi avec la Suisse, dans le cadre d'un accord bilatéral. Au sein de l'UE, il va bientôt être étendu au Royaume-Uni, à l'Irlande et au Danemark.
REPORTAGE :
INTERVENANT: Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière