C'est un retour très attendu. Le maire de Monaco qui a fait les gros titres des journaux, revient après avoir été inculpé de corruption, trafics d'influence, prise illégale d'intérêt, entre autres. Les Monégasques sont partagés sur l'idée de voir Georges Marsan poursuivre son mandat.
C'est une prise de parole qui s'est fait attendre. Quatre mois de silence imposé par une procédure judiciaire qui semble avoir marqué le premier édile de Monaco. Le 8 avril dernier, son contrôle judiciaire a été allégé. Il était alors revenu en mairie.
En prenant la parole devant un parterre de journalistes et l'équipe municipale, Georges Marsan veut expliquer qu'il n'a rien à se reprocher.
Présumé innocent, les charges qui pèsent sur lui sont lourdes : corruption active et passive sur un agent public national, trafic d'influence, prise illégale d'intérêt et association de malfaiteurs.
Je n'aurai de cesse de faire rétablir mon innocence
Georges Marsan, maire de Monaco
L'homme qui sera resté 48 heures en garde à vue affirme droit dans ses bottes : "Concernant les faits, je n'ai, en mon âme et conscience, rien à ne me reprocher. J'exerce à nouveau de plein droit mes fonctions de maire".
Georges Marsan dit ne rien vouloir déclarer sur le fond du dossier et dit vouloir, en substance, coûte que coûte, établir son innocence.
Du côté de l'enquête, le Parquet général précise que le maire "reste inculpé, est soumis à un contrôle judiciaire qui lui fait notamment interdiction d’entrer en contact avec diverses personnes, dont les commerçants du marché de la Condamine et de la halle de Monaco, lieux qu’il a l’interdiction de fréquenter". Un lieu proche de l'endroit où exerce Georges Marsan, qui est par ailleurs pharmacien.
C'est la première adjointe Camille Svara (à ses côtés sur la photo) qui a assuré l'intérim du maire.
Attachement
Pour les Monégasques, celui qui en est à son sixième mandat trouve toujours grâce à leurs yeux : "je n'ai rien à lui reprocher" dit un passant à France 3 Côte d'Azur. Une autre ajoute : "je ne sais pas si c'est fondé, je fais confiance à la justice".
Un dernier précise : "ce sont les services judiciaires qui décideront, mais s'il revient maire, tant mieux !"