Une perquisition a été menée à La Roquette-sur-Siagne, mardi, et l'occupant des lieux, un vieil homme, a été placé en garde à vue et fait l'objet d'une expertise psychiatrique.
Une "maison de l'horreur". Une centaine de cadavres de chats ont été découverts, stockés dans un congélateur ou enterrés dans le jardin d'une propriété, mardi 6 février à La Roquette-sur-Siagne, dans les Alpes-Maritimes. Leur propriétaire a été placé en garde à vue. Nathalie Bassot et les autres membres de l'association enquêteurs protection animale, AEPA, étaient sur le dossier depuis le mois de décembre 2023. "On nous a signalé cette maison que l'on connaissait, car deux interventions ont déjà eu lieu en 2019 et en 2021. Au total, 58 chats avaient été récupérés lors de la première [d'entre elles]", précise la présidente.
Leur travail d'enquête a pris du temps avec des planques jour et nuit, ils ont repéré de fortes odeurs d'ammoniac et observé des chats malades sortir de ce mobil-home et des chalets attenants, dans cette commune de La Roquette-sur-Siagne, dans les Alpes-Maritimes.
"Nous avions besoins de détails à amener à la gendarmerie", explique Nathalie Bassot. Une plainte a finalement été déposée au mois de janvier et une perquisition des lieux s'est déroulée mardi. Au vu de l'ampleur de la situation, l'occupant des lieux, un vieil homme, a été immédiatement placé en garde à vue.
67 cadavres dans le congélateur
"Au départ, nous avons trouvé une quinzaine de chats, tous mal en point, rongés par la maladie. Mais quand j'ai ouvert le congélateur de l'un des chalets, on a compris que c'était bien plus grave", raconte la bénévole encore choquée.
Pas moins de 67 cadavres de chats, adultes comme bébés, sont trouvés sur place. "Quand on les sortait du congélateur, il ne comprenait pas le problème, il disait qu'il leur avait donné la vie éternelle." L'homme tenait même un registre sur ses chats qu'il appelle "ses amours".
Au total, 38 chats vivants ont pu être récupérés par une dizaine d'associations, toutes à pied d'œuvre pour les sauver. Ils doivent maintenant être soignés puis stérilisés et identifiés pour être mis à l'adoption.
Une cagnotte en ligne a été ouverte pour aider à financer tout cela. À l'extérieur, un charnier a été découvert avec des tuiles pour représenter d'autres cadavres, les associations estiment qu'une cinquantaine de chats y a été enterrée.
Les associations présentes pour récupérer les animaux se sont associées à la plainte déposée par l'AEPE, désormais entre les mains du parquet de Grasse. "On espère que cet homme sera enfin pris en charge pour ne pas avoir à encore revenir dans deux ans", conclut Nathalie Bassot.
Ce mercredi matin, le parquet confirme à France 3 Côte d'Azur que l'homme est toujours placé en garde à vue, il a fait l'objet d'une expertise psychiatrique.