Les deux fonctionnaires de la Bac de Grasse avaient été condamnés à des peines de 18 et 24 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire. Le plus lourdement condamné l'avait également été pour non-assistance à personne en danger.
Au moins deux des policiers de Grasse (Alpes-Maritimes) condamnés à des peines de prison avec sursis pour leur implication dans la mort, lors d'une interpellation musclée, du jeune Hakim Ajimi en 2008, se sont pourvus en cassation, a indiqué leur avocat vendredi. "Nous avons fait partir notre requête avant-hier (mercredi)", a précisé Me Gérard Baudoux, avocat des deux policiers de la brigade anticriminalité (Bac) concernés par cette affaire.
Me Joël Blumenkranz, avocat du troisième condamné, une policier municipal qui a écopé d'une peine de six mois avec sursis pour non-assistance à personne en danger, n'était pas joignable dans l'immédiat pour indiquer si son client s'était lui aussi pourvu en cassation.
La cour d'appel d'Aix-en-Provence avait confirmé le 11 février les condamnations des trois policiers. Les deux fonctionnaires de la Bac avaient été condamnés à des peines de 18 et 24 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire. Le plus lourdement condamné l'avait également été pour non-assistance à personne en danger. Hakim Ajimi était mort asphyxié le 9 mai 2008, à l'âge de 22 ans, lors de son interpellation à Grasse. Les deux policiers auxquels il avait résisté avaient comprimé sa cage thoracique et pratiqué une clé d'étranglement autour de son cou avec trop de force et durant trop longtemps, selon les rapports d'expertise médicale. L'un des deux fonctionnaires de la Bac, qui essayait de le maîtriser, avait eu une épaule déboîtée par le jeune homme.