La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé la condamnation de trois policiers à 6, 18 et 24 mois de prison avec sursis pour leur implication dans la mort en 2008 d'Hakim Ajimi, à Grasse, lors d'une interpellation musclée.
Deux policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Grasse (Alpes-Maritimes) ont écopé de 18 et 24 mois de prison avec sursis, un troisième policier a été condamné quant à lui à six mois avec sursis.
La cour d'appel a toutefois confirmé la condamnation en l'assortissant d'une "substitution des motifs". Les nouveaux motifs devraient être connus demain.
"On est soulagé. Au moins, on sait qu'ils sont coupables, même si ce sont des coupables protégés", a déclaré à la sortie de l'audience Boubaker Ajimi, le père du jeune homme décédé en 2008.
L'avocat des policiers, Me Joël Blumenkranz, a indiqué pour sa part que ses clients allaient "envisager un pourvoi en cassation".
Hakim Ajimi, alors âgé de 22 ans, était mort asphyxié le 9 mai 2008 lors de son interpellation, les deux policiers auxquels il résistait ayant comprimé sa cage thoracique et pratiqué une clé d'étranglement autour de son cou avec trop de force et durant trop longtemps, selon les rapports d'expertise médicale.
"Ils ne comprennent pas pourquoi ils ont été condamnés", a déclaré Me Blumenkranz.
"Il est établi que la cause du décès est la compression thoracique mais ce geste est totalement réglementaire, il est enseigné à l'école de police", a-t-il insisté.