Déconfinement : la difficile reprise d'une ferme pédagogique à Saint-Cézaire-sur-Siagne

Depuis le 15 mars, la ferme pédagogique d'un couple de Belges n'accueille plus de classes ou de centres aérés. Les mesures sanitaires sont trop contraignantes pour que les enfants puissent s'occuper d'animaux. Seule source de revenus pour ces deux agriculteurs : la vente de produits laitiers.

Voilà 12 ans qu' Edith et Pascal, originaires de Belgique, ont une ferme pédagogique à Saint-Cézaire, dans les Alpes-Maritimes. Elle s'appelle la chèvrerie du bois d'Amon.
 

Nous avons découvert l'arrière pays grassois, un hameau de tranquilité en 1999. Depuis nous ne cessions de vouloir nous installer définitivement avec pour objectif un retour à la nature, une qualité de vie incomparable.

Edith Sellier et Pascal Valkenborgh

expliquent-ils sur leur site.
Leur activité ? Fabriquer des produits à partir du lait de leurs animaux, et recevoir des scolaires, et les enfants en centres aérés. Des petits, jusqu'à 30 par jour, qui visitent la ferme, découvrent ses animaux : des chèvres, des chevaux, des ânes.
Mais ça, c'était avant. Avant le 15 mars, avant le confinement suite à l'épidémie de Covid-19. 

Là normalement, les enfants font le nourrissage, on les met sur le tracteur, ils font le paillage sur la chèvrerie.

Edith Sellier, agricultrice.

Désormais, les animaux n'ont plus aucun visiteur.
Edith et Pascal n'ont  plus beaucoup de revenus. L'absence de visite de petits fermiers en herbe, a forcément une incidence sur la trésorerie d'autant qu'il n'y a guère de perspectives.
 

Respecter les consignes sanitaires, ça implique de réduire la fréquentation du site avec des revenus qui diminuent des deux tiers. Autre solution : consacrer toute la journée aux visites, ce qui est impossible car nous réalisons le prélèvement du lait puis sa transformation, yaourths, fromages, glaces !

Pascal Valkenborgh, agriculteur.

Réduire l'accueil


Il faudrait donc recevoir trois fois moins d'enfants, soit une dizaine pour répondre aux normes post confinement.
Voilà qui suppose une totale réorganisation d'une activité compliquée par le passage sur le terrain d'une piste anti-incendie.
A l'heure des comptes, Pascal et Edith ont un peu moins le sourire : entre l'absence de scolaires, de touristes et de marchés (pendant une partie du confinement où ils ont venu en drive), c'est 50 % du chiffre d'affaires qui s'est envolé.
 
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