Devant les enquêteurs, le principal suspect de l'incendie qui a fait trois morts dimanche dernier à Grasse avait affirmé que le départ du feu était involontaire. Il était convoqué ce vendredi devant le juge des libertés et de la détention.
Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, un violent incendie a pris dans un immeuble d'habitation situé place aux Aires, à Grasse (Alpes-Maritimes), faisant trois morts et seize blessés (dont trois graves). Un salarié d'un commerce situé au rez-de-chaussée a été interpellé et placé en détention.
Il a comparu ce vendredi devant le tribunal judiciaire de Grasse, à huis clos. On fait le point sur les dernières informations concernant cet incendie.
Un produit accélérant "pas confirmé"
Des confrères ont fait état ce vendredi de la présence d'un "produit accélérant" (comme de l'essence ou un produit ménager inflammable) sur les lieux du drame.
Dans un communiqué, le parquet de Grasse indique que, "à ce stade, cette information n'est pas confirmée".
Un incendie involontaire ?
C'est en tout cas la thèse avancée par l'homme interpellé après l'incendie, après avoir d'abord nié les faits.
Selon lui, c'est "le jet d'une cigarette non éteinte dans le couloir d'entrée de l'immeuble" qui serait la cause du feu.
Ce dernier s'est déclaré dimanche 13 août à 2h49 dans la cage d’escalier de cet immeuble situé dans le centre historique de Grasse. Deux femmes et un homme sont décédés.
Un suspect, âgé de 47 ans
L'homme interpellé après le sinistre est âgé de 47 ans. Sur les images de vidéosurveillance de la ville, on le voit quitter l'immeuble "deux minutes avant que les caméras ne détectent un début d'incendie", a détaillé le Procureur de la République.
Interpellé dimanche soir, l'homme travaillait dans un bar-restaurant situé au rez-de-chaussée de l'immeuble. Il a été placé en garde à vue, puis en détention provisoire. Il est mis en examen pour, entre autres, "dégradations volontaires par incendie ayant entraîné la mort ou une infirmité permanente". Il n'a pas d'antécédents judiciaires.
Selon le procureur de la République, l'examen psychiatrique conclut "à l'entière responsabilité pénale de la personne mise en cause".
Maintien en détention
Le mis en examen était convoqué ce vendredi au tribunal de Grasse. Le juge des libertés et de la détention a décidé de son maintien en détention provisoire.