Le procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix, a communiqué de nouveaux éléments au lendemain de l'incendie mortel qui a coûté la vie à 3 personnes ce 13 août.
Le procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix a livré ce lundi, vers 18 heures, le premier communiqué de presse lié à l'incendie de Grasse, place aux Aires, ce dimanche 13 août.
Il confirme que le feu s'est déclaré à 2h49 dans la cage d’escalier d’un immeuble de cinq étages situé dans le centre historique. L'incendie a coûté la vie à trois personnes.
Trois personnes décédées toujours en cours d'identification
Deux femmes et un homme sont morts ce dimanche, et demeurent en cours d’identification, "les corps ayant été rendus méconnaissables par l’incendie" précise le parquet.
"Trois personnes ont été grièvement blessées dont une demeure toujours en urgence vitale" explique le document d'une page. Elles sont toutes hospitalisées au centre hospitalier de Pasteur.
Treize personnes ont également été brièvement hospitalisées, notamment suite à l’inhalation de fumées.
Un individu a quitté l'immeuble deux minutes avant la détection de l'incendie
"L’exploitation de la vidéoprotection de la ville faisait apparaitre qu’un individu avait quitté l’immeuble deux minutes avant que les caméras ne détectent un début d’incendie." explique le procureur.
Les investigations menées pour identifier l’intéressé, ont conduit à l’interpellation, le 13 août 2023 à 20h35, d’un homme de 47 ans, sans antécédents judiciaires.
Communiqué de presse du procureur de la République de Grasse
Cette personne a été placée en garde à vue, une information confirmée par Damien Savarzeix, plus tôt dans la journée de lundi, à des journalistes de France 3 Côte d'Azur présents à Grasse.
La piste accidentelle écartée
Visiblement, les premières constatations et expertises laissent à penser qu'il s'agit d'une intervention humaine : "Requis en urgence, l’expert incendie a procédé hier soir et ce matin à l’examen des lieux du sinistre. Ses premières constatations le conduisent à écarter un sinistre d’origine accidentelle, et à privilégier la thèse d’une intervention humaine."
Des prélèvements ont été effectués sur place et sont en cours d’exploitation par le Service National de Police Scientifique de Marseille.
Communiqué de presse du procureur de la République de Grasse
À ce stade de l’enquête, le mis en cause nie toute implication dans la survenance des faits.
Son expertise psychiatrique est programmée en fin de journée.
"Les investigations, confiées au service de Police Judiciaire de Nice, qui a mobilisé une part importante de ses effectifs pour le traitement de cette affaire, se poursuivent" fait savoir le document.