Damien Savarzeix, le procureur de la République de Grasse (Alpes-Maritimes), confirme ce lundi 14 août dans la matinée, à des journalistes de France 3 Côte d'Azur, qu'une garde à vue est en cours dans le cadre de l'enquête sur l'incendie mortel de la veille.
L'enquête sur l'incendie mortel de Grasse, qui a coûté la vie à trois personnes ce dimanche 13 août, semble progresser. La garde à vue a été confirmée ce matin à un journaliste de la rédaction de France 3 Côte d'Azur, par le procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix.
Le régime de garde à vue permet notamment aux enquêteurs d'avoir un suspect à disposition pour mener un interrogatoire. La durée de la garde à vue est limitée dans le temps et ne doit pas excéder 24 heures dans ce type de cas.
Le suspect, dont l'identité n'a pas filtré, a le droit, notamment, d'être assisté par un avocat.
Un point dans l'après-midi
Le procureur était présent place aux Aires dans la matinée de ce lundi, sur le site du sinistre, auprès de l'expert judiciaire mandaté pour inspecter l'immeuble.
Le cabinet du procureur a confirmé dans la matinée que plus d'informations doivent être communiqués dans l'après-midi. Les identités des victimes de l'incident qui a fait 3 morts n'ont toujours pas été données.
Un feu nocturne et virulent
En pleine nuit, à 3 heures du matin dimanche 13 août, le CODIS 06 a engagé immédiatement un important dispositif de secours après avoir reçu plusieurs appels évoquant un départ de feu dans cet immeuble du numéro 30 de la place aux Aires, dans le centre-ville historique de Grasse.
"Au plus fort de l'intervention, pas moins de 60 soldats du feu sont intervenus au cours de la nuit" avec 17 véhicules de secours et une soixantaine de sapeurs-pompiers, faisait savoir le SDIS hier.
Les pompiers ont rapidement pu constater qu'un feu était en cours de propagation dans la cage d'escalier d'un immeuble de cinq étages, avec plusieurs personnes se manifestant aux fenêtres. Il a rapidement été maitrisé. Une vingtaine de personnes sont actuellement relogées le temps de l'enquête, l'accès à l'immeuble a lui été interdit pour les besoins de l'enquête.
Des personnes choquées à reloger
Les personnes évacuées de leur immeuble ont été conduites et prises en charge par les services municipaux dans un hôtel du centre-ville et au palais des expositions.
Des habitants choqués qui, pour beaucoup, restent très marqués par cet épisode nocturne et meurtrier.
Parmi eux, José Carlos. Lui logeait au 4e étage. "J'étais au lit, j'ai entendu les gens crier et crier. J'ai pensé qu'il y avait une bagarre. Du coup je me suis réveillé pour allumer la lumière, mais il n'y avait pas de lumière. J'ai paniqué, je respirais mal parce qu'il y avait beaucoup de fumée. J'ai pris mon portable, j'ai [éclairé] la maison et je suis sortie par la fenêtre. J'étais sur le toit de la maison. J'ai appelé les pompiers." explique-t-il au micro de France 3 Côte d'Azur.
7 blessés ont été également hospitalisés dimanche, dans différents hôpitaux azuréens.