Après la mort en août 2010 du jeune détenu italien Daniele Franceschi, un médecin et deux infirmières exerçant à la maison d'arrêt de Grasse comparaissent ce mercredi devant la justice pour "homicide involontaire". Le procureur de la République a requis un an de prison avec sursis pour le médecin.
Le procureur de la République, Parvine Derivery, évoque le martyr du détenu qui a agonisé pendant des heures dans sa cellule. Sans que personne ne s'en préoccupe. Selon elle,
La procureur requiert un an de prison avec sursis, 20 000 euros d'amende et une interdiction d'exercer d'un an pour le médecin. Une infirmière à deux ans de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'activité professionnelle et une autre à six mois de prison avec sursis. Elle demande la relaxe de l'hôpital de Grasse."médecin et infirmières ont fait preuve d'une négligeance et d'une imprudence coupable. La mort de Daniele Franceshi aurait pu être évitée."
Reportage: J. Sanna, D. Beaumont et B. Mariani
Me Luc Febbraro Avocat de la partie civile
Me Emmanuel Brancaleoni Avocat de l'une des infirmières
Me Michel Valiergue Avocat du médecin ancien responsable de l'UCSA
Le procès de deux jours, qui devait démarrer dès mercredi matin, a été repoussé au début d'après-midi, en l'absence de l'une des infirmières, enceinte et devant éviter des situations de stress, selon son médecin personnel. Le président du tribunal, Marc Joando, a dépêché un expert médical assermenté au domicile de l'infirmière.
Le décès de Daniele Franceschi avait suscité un vif émoi en Italie. Le ministre italien des Affaires étrangères de l'époque, Franco Frattini, était notamment intervenu pour que le corps du détenu soit rapatrié pour une seconde autopsie.