Selon les services antiterroristes, la cellule jihadiste dite de Cannes-Torcy est l'une des plus dangereuses depuis plus de vingt ans. Les juges d'instruction auraient bouclé l'enquête, selon l'AFP.
Plusieurs projets d'attentats dont un sur la Côte d'Azur
Des membres de cette cellule sont soupçonnés d'un attentat contre une épicerie casher de Sarcelles (Val-d'Oise) en septembre 2012, de projets d'attaques contre des militaires ou encore de s'être rendus en Syrie. Les enquêteurs sont convaincus que l'un de ces jihadistes, revenu en France début 2014, était sur le point de commettre un attentat sur la Côte d'Azur.L'instruction, puis le procès
La fin de l'enquête ouvre une période durant laquelle les parties peuvent faire des observations ou demander des actes, avant les réquisitions du parquet et le renvoi en procès par les juges d'instruction.Le premier acte
Tout a commencé le 19 septembre 2012 à Sarcelles, où deux hommes étaient entrés dans l'épicerie casher et y avaient jeté une grenade, faisant un blessé léger et des dégâts matériels.L'enquête permettait de mettre au jour une cellule islamiste, composée en majorité de convertis récents à l'islam, originaires de Torcy (Seine-et-Marne) et ayant des liens avec d'autres jeunes radicalisés de Cannes.
A leur tête, les enquêteurs avaient identifié Jérémie Louis-Sidney, petit délinquant tué le 6 octobre 2012 dans son appartement strasbourgeois par des tirs de réplique des policiers venus l'arrêter, et Jérémy Bailly, 33 ans, qui reste le principal mis en cause.
Un arsenal retrouvé dans un box
Dans le box qu'utilisait ce suspect, les policiers avaient retrouvé du matériel nécessaire pour fabriquer des bombes, des armes et des munitions.Trois hommes avaient échappé au coup de filet initial d'octobre 2012, soupçonnés d'être partis en Syrie quelques jours avant. Deux sont revenus, dont Ibrahim Boudina, 23 ans, devenu central dans le dossier.
Les enquêteurs sont convaincus qu'il était revenu en France le 23 avril 2014 pour commettre un attentat, peut-être contre le carnaval de Nice.
Dans les parties communes de l'immeuble de Mandelieu-La-Napoule où il s'était installé, les enquêteurs ont retrouvé deux chargeurs garnis et trois canettes bourrées d'explosif, l'une sertie de clous.