La bonne vieille bataille va désormais concurrencer le poker dans les 196 casinos français. Cela fait suite à une demande de la profession d'introduire de nouveaux jeux pour tenter de faire face à une baisse de son chiffre d'affaires depuis plusieurs années.
Après une timide embellie en 2011, les casinos ont de nouveau connu une baisse de leur PBJ (produit brut des jeux, différence entre les mises et les gains des joueurs) de 1,8% pour l'exercice 2012 à 2,275 milliards d'euros. Pour les cinq premiers mois de l'exercice 2013 (novembre 2012 - mars 2013), les casinos ont enregistré une baisse globale de près de 4%. Un arrêté, également publié samedi au JO, précise les règles de la bataille qui se jouera avec des jeux de 52 cartes et un maximum de 7 participants. Le décret du ministère de l'Intérieur prévoit par ailleurs la possibilité de prolonger, pour une période maximale de six mois, les expérimentations de "nouveaux jeux ou de nouveaux dispositifs techniques" dans les casinos. Cette possibilité correspond également à un souhait de la profession de pouvoir prolonger la durée, dans les casinos, de l'expérimentation de nouveaux jeux. Actuellement six autres jeux, dont la "roue de la chance", sont expérimentés dans certains établissements et attendent l'autorisation du ministère de l'Intérieur, autorité de tutelle des casinos.
Enfin, a-t-on appris samedi dans la profession, le ministère de l'Intérieur vient d'autoriser l'ouverture de trois nouveaux casinos: Casteljaloux, qui sera le seul établissement de jeux du Lot-et-Garonne, Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes), fermé il y a trois ans et qui sera donc rouvert et Chiffaumont-Champaubert, une petite commune de la Marne.
Début 2012, le ministre de l'Intérieur d'alors Claude Guéant avait donné son feu vert à l'ouverture de cinq casinos, trois dans le Var (Seyne-sur-mer, Sanary-sur-mer, Fréjus) et deux dans la Somme (Fort-Mahon-Plage et Mers-les-bains).