Alors que la Française des Jeux affiche un chiffre d'affaire record pour 2012, les casinos ressentent durement la crise. Depuis 2007 et des réglementations plus strictes, difficile, en effet, d'attirer de nouveaux clients. 3 syndicats ont écrit au 1er Ministre.
Les machines à sous ne font plus recette. Par exemple, le chiffre d'affaire d'un casino des Alpes-Maritimes baisse d'année en année : -20% depuis 2007 et pour la seule année 2012 : -6%.
La faute à la crise et à une réglementation trop lourde. Pour lancer de nouvelles machines, il faut compter presque un an de démarches.
Pour mettre fin à cette situation de blocage, trois syndicats de casinos ont écrit au Premier Ministre. Leurs demandes : pouvoir exploiter de nouveaux jeux plus facilement et adapter leurs horaires plus librement. Des syndicats qui dénoncent également une réglementation à deux vitesses entre casinos et Française des Jeux.
Un décalage en faveur de la Française des Jeux qui affiche cette année un chiffre d'affaire record : 12 milliards d'euros (Voir article ci-dessous).
Contacté par téléphone, les services du Premier ministre ont assuré avoir reçu le courrier des syndicats. Ils étudieront leurs demandes dans les semaines à venir.
Française des Jeux : "calendrier d'exception" et jackpot record en 2012
Dopée par un "calendrier d'exception", la Française des Jeux (FDJ) a franchi pour la première fois la barre des douze milliards d'euros de CA en 2012, augmentant sensiblement ses ventes dans quasiment tous les domaines, dont Euro Millions et la gamme des jeux de grattage.
La FDJ a annoncé dans un communiqué un chiffre d'affaires 2012 record en hausse de 6,1 %, à 12,1 milliards d'euros, par rapport à 2011 (11,4 milliards, + 8,5 %), confirmant son 3ème rang mondial des loteries. Avec comme premier gagnant Bercy qui a empoché plus de trois milliards d'euros de taxes et d'impôts.
De quoi fêter dignement, cette année, le 80ème anniversaire de la Loterie nationale, née le 7 novembre, et grand-mère de la FDJ.
L'opérateur de jeux détenu à 72 % par l'Etat souligne que 2012 a connu un "calendrier d'exception" : trois vendredis 13 (1 en 2011); une série de dates symboliques pour les joueurs (10-11-12, 12-12-12 et 21-12-12); deux événements sportifs en Europe de dimension internationale (JO de Londres et Euro Foot); quatre "cycles longs" (plus de huit tirages sans gagnant de la cagnotte) de la loterie européenne Euro Millions (deux en 2011).
Euro Millions, précise la FDJ a ainsi enregistré 1,6 milliard d'euros de ventes (+ 6,9 %,) portées par ces quatre "cycles longs".
La cagnotte de la loterie européenne a même atteint pour la première fois le plafond du jeu, à 190 millions d'euros, en août.
Le record français de gain a été battu le 13 novembre avec 169.837.010 euros empochés par un gagnant anonyme des Alpes-Maritimes.
Le Loto a enregistré 1,5 milliard d'euros de ventes (+ 1,2 %), porté par ces trois vendredi 13 et une évolution du jeu lancée en octobre.
Ce jeu emblématique de la FDJ créé en 1976 a connu 41 millionnaires (au moins un million d'euros) en 2012.
Quand aux jeux de grattage, réunis sous la marque Illiko, ils ont enregistré 5,4 milliards d'euros de ventes, soit 44 % des ventes totales de la FDJ, en progression de 7,5 %.
Les jeux de grattage les plus populaires ont été en 2012 : Cash (nouvelle édition en 2012, 362 millions de tickets); Millionnaire (jeu relancé en 2011 pour son 20ème anniversaire, 48 millions de tickets); Black Jack (240 millions de tickets).
La FDJ, qui revendique 26,3 millions de joueurs dans 34.300 points de ventes installés dans 12.000 communes y a enregistré 11,7 milliards d'euros de ventes contre 400 millions d'euros de ventes sur internet.
Un seul jeu, le Rapido/Amigo, longtemps sur la première marche du podium, est "toujours pénalisé par la conjoncture économique". Il a continué a baisser avec des ventes à 1,4 milliard d'euros (- 4,2 %), "confirmant la tendance baissière de ces dernières années accentuée par les modérateurs du jeu qui ont été mis en
place" pour ce jeu considéré comme très addictif par les spécialistes.
Quant aux paris sportifs dans le réseau physique (points de vente), ils ont atteint 1,37 milliard d'euros (1,06 milliard en 2011) en progression de 29 %.
Les paris sportifs sur internet atteignent 70 millions de ventes, ils sont donc en baisse (74 millions en 2011).
Enfin La FDJ a contribué en 2012 pour plus de 3 milliards d'euros (dont 2,85 milliards de prélèvements sur les mises, une progression de 118 millions d'euros par rapport à 2011) au budget national (prélèvements sur les mises, reversement de réserves, impôt sur les sociétés et dividendes).
Plus de 200 millions d'euros ont financé le sport pour tous à travers le Centre national de développement du sport (CNDS).