Nouvel épisode dans le gros dossier de la LGV Paca, renommée Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur. Après Marseille hier, les élus régionaux et locaux de tous bords accueillaient aujourd'hui à Nice les membres de la commission "Mobilité 21". Alors que les anti-LGV ne décolèrent pas.
Qu'ils soient de gauche ou de droite, les élus locaux montrent aujourd'hui leur union parfaite sur le dossier de la LGV Paca, à l'occasion de leur rencontre avec les membres de la commission "Mobilité 21", un groupe de députés de toutes tendances conduit par Philippe Duron (PS), épaulés par des spécialistes des transports. Il s'agit de convaincre le jury que toutes les collectivités sont sur la même longueur d'onde. Le tout pour avancer sur la réforme du système ferroviaire engagé par le gouvernement et répondre à une "vision durable du transport".Provençaux et Azuréens ont déjà accepté en janvier de procéder par étapes : d’abord, régler le problème des TER, bondés et trop souvent en retard, en leur dégageant de l’espace sur les rails. Une partie seulement de la voie nouvelle serait réalisée.
Le scénario Métropole Sud pour le tracé de "la ligne nouvelle"
Peu de changement. Un axe qui descend de Paris vers Marseille. Le tracé longe ensuite la Côte jusqu'à Toulon, coupe le Var en diagonale jusqu'au Muy avant de mettre le cap sur Nice en creusant un tunnel. Il permettrait de transporter 12 millions de voyageurs en plus chaque année.Objectif : désengorger les noeuds ferroviaires des grandes villes de l'arc méditerranéen et rapprocher Marseille de Nice en 1h15 contre 2h30 aujourd'hui. Les premiers tronçons pourraient rentrer en service après 2020, mais on ne sait pas encore qui va payer et surtout combien.
Ligne Nouvelle PACA #Mobilité21 @eciotti @cestrosi: à Nice les élus parlent d'une seule voix au nom de l'intérêt supérieur pour la région
— Michel Vauzelle (@Vauzelle) 25 avril 2013
Pour les opposants à la LGV Paca, qui regroupent une centaine d'associations, la région a surtout besoin de transport de proximité :
Tous réunis pour rappeler notre détermination à faire avancer le projet #LGV06, une priorité pour la Côte d'Azur ! twitter.com/ECiotti/status…
— Eric Ciotti (@ECiotti) 25 avril 2013
La grande vitesse, utile pour rapprocher les Niçois de Paris, et écourter le voyage de 13 heures entre Gênes et Barcelone, est quant à elle décalée à 2040. « On ne traverse pas notre région comme la plaine de la Beauce», argumente un cofinanceur. Compte tenu du nombre d’ouvrages d’art et de tunnels quasi-obligatoires, «tout projet est forcément plus cher qu’ailleurs».
La réaction des élus régionaux et locaux sur la LGV Paca
#LGVPACA : les Niçois doivent être entendus. Les travaux des tronçons Le Muy - #Nice06 et Nice - Vintimille doivent démarrer au plus vite !
— Christian Estrosi (@cestrosi) 25 avril 2013
Les 3 objectifs du Grand Projet Ferroviaire Sud Europe Méditerranée
- Ouvrir la région aux autres régions françaises et désenclaver l’Est de la région en le reliant au réseau français à grande vitesse.
- Faciliter les déplacements à l’intérieur de la région (entre les trois métropoles de Marseille Toulon et Nice, et au sein de chacune d'elles) en offrant une alternative à la route et en complétant la seule voie ferrée existante du littoral.
- Constituer le système ferroviaire intégré et le chainon manquant de l’arc méditerranéen Barcelone – Marseille – Gênes.