3 questions sur la polémique déclenchée par la remise d'une médaille par des CRS à Jordan Bardella

L'affaire fait grand bruit : la remise d'une médaille de la CRS 6 à l'eurodéputé et patron du RN Jordan Bardella fera l'objet d'une enquête administrative, annonce le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

"Moi, comme beaucoup, je ne comprends pas la montée en épingle de cette polémique, je suis né ici, je suis content qu'on raconte l'histoire de la CRS 6, je n'y vois aucun mal !"

Ces propos sont ceux de Bryan Masson, député RN de la 6e circonscription des Alpes-Maritimes, qui compte les villes de Cagnes-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var, Vence et leurs alentours.

C'est lui qui a organisé la visite du patron du RN dans le cantonnement de la CR 6, à Saint-Laurent-du-Var une unité qui intervient entre mer et montagne, et parfois en dehors du département.  

C'est aussi Bryan Masson qui a filmé une vidéo qui fait polémique.

Que s'est-il passé ?

Une vidéo postée sur X (ex-Twitter) sur laquelle on voit et on entend le patron de la CRS 6 Jean-Marc Cortes, remettre une médaille à Jordan Bardella, président du Rassemblement national et eurodéputé.

Jean-Marc Cortes revient sur la médaille : "la 6 est au départ une compagnie parisienne" explique-t-il dans la vidéo qui dure moins d'une minute. L'eurodéputé explique de son côté qu'il collectionne tous les services de la police sur une étagère et que cette médaille est un honneur. 

En plus de la médaille, qui est purement symbolique, et qui est offerte à tous ceux qui visitent la caserne, on lui a même offert un café ! Ce n'est en aucun cas une distinction !

Bryan Masson, député RN des Alpes-Maritimes

Que représente cette médaille ?

Cette médaille de la CRS 6, associe dans son motif ; l'Aigle de Nice et la Seine à Paris. 

Comme expliqué lors de la remise du cadeau, la compagnie était, avant d'être installée sur la Côte d'Azur, basée dans la capitale. 

Quelle réaction du ministère de l'Intérieur ?

Bryan Masson a décidé de faire de l'ironie, pas le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin qui prend l'affaire très au sérieux. Il veut un rapport administratif sur les circonstances de cette visite soumise à autorisation.

Selon Franceinfo, Gérald Darmanin aurait "rappelé strictement aux préfets les règles qui valent pour tous les parlementaires", à savoir qu'ils peuvent visiter les lieux de privation de liberté mais "sans presse et sans communication".

"Ce n'était pas le cas ici", a déclaré l'entourage du ministre à l'AFP.

Il y a eu manifestement une erreur d'appréciation lors de l'acceptation de cette visite" par le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh. C'est pour cela qu'un rapport a été demandé.

Entourage du ministre de l'Intérieur

Les équipes du candidat auraient donc bien demandé la possibilité de visiter la caserne au Préfet, une autorisation qui aurait pu être refusée au regard du contexte pré électoral puisqu'il s'agit de la visite du président du RN, dans le cadre d'un déplacement en vue des Européennes.

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