L'entrée du second tunnel de Tende a été placée sous scellés par la justice italienne, le 24 mai dernier. Un arrêt forcé qui pourrait durer 5 mois, le temps que la justice enquête sur la disparition de 200 tonnes de matériaux. Pas moins de 17 personnes ont été interpellées.
Le 24 mai dernier la Guardia di finanza de Cuneo a procédé à un vaste coup de filet qui a permis l'arrestation de 17 personnes, dont des ouvriers, des entrepreneurs et des chefs de chantier. Neuf d'entre elles ont été mises en examen pour vol aggravé et détournement de biens publics, ainsi que détention illégale d'explosifs. La valeur de ces matériaux est estimée à 100.000 euros. Ils auraient été revendus illégalement à des entreprises de la région.
La justice italienne vient de mettre à l'arrêt le chantier titanesque du percement du tunnel de Tende. 200 tonnes de métal destiné au chantier auraient disparu et de forts soupçons de malfaçons pèsent sur ce chantier........Dix-sept personnes sont mises en cause.
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Du côté français une enquête a également été ouverte début mai pour mise en danger de la vie d'autrui, tromperie sur la qualité substantielle des travaux et matériaux, et stockage illégal d'explosifs.
La construction du nouveau tunnel va donc prendre beaucoup de retard. Il ne sera pas livré en avril 2018, comme prévu. Les autorités vont vérifier s'il n'y a pas eu de malfaçons au niveau du tunnel et du mûr de soutènement qui mène à l'ouvrage.
Pour plus d'informations :
Le site sauvons-la-roya.org
Article du journal La Stampa du 24 mai
Article du site targatocn.it en date du 24 mai
Communiqué des associations de la vallée de la Roya
Suite à cette affaire, l’association Roya Expansion Nature et du collectif Sauvons la Roya se sont exprimés pour demander "un audit technique et financier (portant sur le nouveau coût du chantier) soit engagé".L'association et le collectif rappellent qu'ils dénoncent depuis des années "la façon dont les travaux se déroulent sur le chantier : malfaçons, intimidations, omerta sur les informations qui devraient être pourtant publiques". Ils reprochent notamment aux autorités de ne pas respecter "l’engagement initial de transporter les déblais d'anhydrites par le train et de nous informer sur la façon dont ils sont triés et évacués" ou de ne pas "communiquer sur les extractions d'eau sulfatée rejetée directement dans la Canelle, une des sources de la Roya, pendant 2 ans".