Vacciner vite et en quantité pour répondre aux besoins de la population. A Roquebrune-Cap-Martin dans les Alpes-Maritimes, un centre de vaccination vient d'ouvrir. Il s'appuie sur l'expertise et la mobilisation des pompiers.
C'est l’ouverture des lieux ce vendredi 2 avril. On sent le soulagement de la population. La figure du sapeur-pompier rassure.
"Moi je pense que c’est une bonne chose, les pompiers sont une structure bien organisée ils peuvent apporter beaucoup."
Michel, 50 ans souffrant d’une comorbidité, a obtenu l’un des tout premiers rendez-vous de ce centre de vaccination de Roquebrune-Cap-Martin qui affiche tout de suite la couleur : 100 à 140 vaccins par jour puis 170 dès la semaine prochaine au quotidien résume Najoua Hurcet du CCAS, le centre d'action sociale.
Une première dans le département
Pour arriver à de tels objectifs, et c’est une première dans les Alpes-Maritimes, le centre s’appuie sur la logistique des sapeurs-pompiers.
"En fait, explique Michaël Boué, en charge des opérations, le SDIS est déjà très impliqué concernant les tests antigéniques à l’aéroport de Nice, sur les passagers, dans les centres de vaccinations comme Vence; c’est la première fois qu’on est autant partie-prenante en nombre et dans la durée sur une telle structure."
Le centre s’est fait en un temps record résume un élu. Le centre d’action communal de la ville et les CPTS, communautés professionnelles territoriales de santé Rivieira ont été largement associés. La seule inquiétude, nous dit-on à mots couverts, reste le nombre de doses dont on n'est jamais sûr, puisque la dotation se fait par la préfecture du département.
Pour ce premier jour ce n’est pas l’affluence. Pourtant, tempère un futur vacciné, "la prise de rendez-vous ne s’est pas faite facilement, alors que pour mon épouse ça a été compliqué, pour moi en revanche ça s’est bien passé." "Mais je suis content d’être là" conclut ce roquebrunois, ravi de pouvoir obtenir la première injection.
Au fil des minutes, on se rend compte que tout ici est bien huilé. Pas de perte de temps. La synergie des différents acteurs semble fonctionner. Les pompiers ont mis à disposition 10 personnes : un médecin, trois infirmiers, six sapeurs-pompiers secouristes. Et puis les autres services.
Concrètement, explique Michaël Boué, du SDIS 06, l’accueil est fait par le CCAS, quant à nous, on va les accompagner sur le remplissage des documents (les questionnaires médicaux) ensuite ils vont être orientés vers un médecin ou infirmier sapeur-pompier jusqu’à l’injection puis l’inscription à la seconde dose.
Ici, on procède uniquement à des primo-vaccinations. Ce sont les laboratoires Moderna et Pfizer qui ont été retenus.
L’endroit n’est pas réservé aux seuls habitants. Il est ouvert à toutes les personnes de la CARF (les 15 communes de la Rivieira) à condition d’avoir plus de 65 ans ou pour les plus de 50 ans atteints d’une comorbidité.