Le scarabée japonais aux portes des Alpes-Maritimes, la surveillance s'impose

L'insecte a été repéré en Italie et en Suisse. Pour l'Anses, la probabilité de l'arrivée du scarabée japonais, ce ravageur est grande, 400 plantes sont concernées.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il progresse lentement, mais sûrement et pour l'Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail -, son arrivée devrait être imminente sur le territoire français. Le scarabée japonais est à nos portes, et il est déjà présent en Italie depuis 2014 et dans le sud de la Suisse depuis 2017, et il convient d'engager une lutte sans merci !

Car l'insecte vole bien sûr, et il fait aussi de "l'auto-stop" en étant transporté en camion ou en train.

   Repéré à la frontière

Le Popillia japonica, est donc un scarabée que l'on appelle aussi hanneton japonais. Il est identifiable facilement : son thorax est vert, brillant, et il a des touffes de soies blanches de part et d'autre de l'abdomen. Il mesure entre 8 et 10 millimètres.

Selon la direction de l'alimentation, l'agriculture et de la forêt, il s'agit bien d'un organisme nuisible classé parmi les organismes de quarantaine prioritaire par la réglementation européenne sur la santé des végétaux. La surveillance est donc renforcée !

Une menace pour les plantes

 Maïs, soja, vigne, rosiers, fraisiers, arbres feuillus, l'insecte est vorace !

Cet insecte ravageur représente une menace pour des centaines d'espèces de végétaux : l'adulte se nourrit préférentiellement de feuilles tandis que les larves s'alimentent des racines.

ANSES

Plus de 400 types de plantes sont concernés, aussi bien des plantes alimentaires, prunier, pommier, vigne, maïs, soja, haricot, asperges, des espèces forestières comme l'érable plane ou le peuplier, et enfin des plantes ornementales, par exemple
les rosiers ou certaines espèces présentes dans les pelouses et gazons.

C'est un spectre très très large, avec une telle polyphagie, et c'est ce qui rend ce scarabée particulièrement menaçant ! Et le risque est présent toute l'année, les adultes volent entre mai et septembre et les larves sont là le reste du temps.

Christine Tayeh, coordinatrice du laboratoire de santé des végétaux de l'ANSES

Et l'Anses est formelle, mieux vaut prévenir que guérir. Si le scarabée japonais est identifié sur le territoire, le combat risque d'être long et pas forcément fructueux.

Des pièges

Il faut donc "intervenir dès la première détection de l'insecte", et l'approche est multiple. L'ANSES préconise des "pièges équipés de leurres mixtes (combinaison de phéromones sexuelles et d'attractifs floraux)" placés le long de la frontière avec les pays où il est déjà présent et à proximité de points d'entrée du territoire (ports, aéroports, routes), tout en sensibilisant les professionnels des secteurs concernés.

Délimiter les zones infectées

En cas de détection, l'Agence recommande "de délimiter une zone infestée". Pièges, produits phytopharmaceutiques de synthèse, la lutte biologique", l'approche doit être multiple, en fonction de la situation.


Il est aussi préconisé de limiter  "l'irrigation en période de ponte et de labourrer le sol à l'automne" pour réduire la survie des larves et les dégâts sur les plantes.

Des recherches à poursuivre avant l'arrivée du scarabée sur le territoire

Nicolas Borowiec travaille à l'INRAE de Sophia-Antipolis : il rappelle n effet que les larves peuvent survivre plusieurs années dans le sol. Les Américains ont été impactés par ce ravageur et il convient de poursuivre les recherches sur des agents de lutte biologique comme des insectes parasitoïdes ou des champignons pour éradiquer le scarabée. Car les tests prennent du temps et ils doivent permettre d'adapter la stratégie de lutte.

Une lutte de tous les instants

Epidisarth est un projet européen qui associe les structures scientifiques de 6 pays européens. Il concerne les insectes bio agresseurs qui menacent de s'étendre en Europe et coordonne l'information pour le grand public et les recherches.  

"Si de telles actions ne sont pas déployées dans les plus brefs délais après la détection du scarabée japonais, empêcher sa dissémination une fois qu'il sera établi  sur le territoire risque d'être long et d'avoir une faible chance de succès", met en garde l'ANSES. 

Si vous constatez la présence de l'insecte, pensez à bien l'identifier, à faire des photos et à en référer à la Chambre d'Agriculture, à la DRAF -direction de l'agriculture et des forêts- qui mettront en place toutes les procédures !

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information