Alpes-Maritimes : des chercheurs misent sur une micro-guêpe comme insecticide naturel

Utiliser la nature pour protéger nos cultures sans produit chimique, c'est de la lutte biologique. Le trichogramme, un insecte microscopique pourrait remplir cette mission. C'est ce qu'observent les chercheurs de l'INRAE à Sophia-Antipolis dans les Alpes-Maritimes. 

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Utiliser les insectes contre les insectes, on connait, c'est notamment le cas avec la fameuse coccinelle qui se régale de cochenilles.

Cette fois, ce serait une micro-guêpe utilisée contre les chenilles.  C'est l'idée développée par les chercheurs de l'Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement INRAE à Sophia-Antipolis dans les Alpes-Maritimes. 

L'insecte est microscopique, il ne va pas dévorer la chenille, mais plutôt l'envahir. Les oeufs du trichogramme prennent toute la place et empêche les oeufs des spilosoma lutéa d'éclore. Les chenilles se régalent des feuilles des plantes, notamment des violettes de Jérome Coche, cultivateur à Tourrettes-sur-Loup dans les Alpes-Maritimes. 

J'aime le fait que la nature travaille toute seule, on est juste là pour accompagner.

Jérôme Coche, producteur de violettes à Tourrettes-sur-Loup

Le producteur perpétue la tradition de la culture de la violette depuis que ses parents ont créé l'exploitation il y a 60 ans. En revanche, il n'utilise presque plus de produit phytosanitaire. Deux ou trois passages contre quarante dans le passé : "J'aime le fait que la nature travaille toute seule, on est juste là pour accompagner. Moi j'aime prendre mes auxiliaires et faire le tour de ma plantation."

Les auxiliaires, c'est le nom donné à ces alternatives biologiques. Comme de petits alliés qui viennent aider le producteur sans détériorer l'environnement. A chaque ravageur, il faut trouver son prédateur ou parasite naturel. 

Les recherches de l'INRAE

La lutte biologique n'est pas une nouveauté. Dès 1868, des entomologistes ont utilisé des coccinelles importées d'Australie pour manger les cochenilles dans les arbres fruitiers. Depuis quelques décennies, les considérations écologiques prennent plus de place et l'environnement devient un vrai sujet économique. 

Les chercheurs de l'Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement étudient en permanence de nouveaux moyens de lutte contre les nuisibles. 

Géraldine Groussier, chercheuse à l'INRAE, étudie le trichogramme. Elle a disposé des oeufs de trichogramme sur les plantes pour étudier leur parasitisme (le mode de vie du parasite.). Il y a différentes étapes avant de confirmer l'efficacité de cet auxiliaire :

On l'étudie pour être sûr que le trichogramme remplisse sa mission sans dégrader la biodiversité autour. Après, il faut que l'on soit capable d'élever l'insecte en quantité.

Géraldine Groussier, chercheuse à l'INRAE.

La lutte biologique peut s'accompagner de mesures prophylactiques (comme les filets ou les pièges à phéromones) pour combiner les techniques et protéger au mieux les cultures. 

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