De ce jeudi 16 décembre 2021 au lundi 31 janvier 2022, l'Italie impose aux voyageurs français entrant sur son territoire un test PCR ou antigénique et cinq jours de quarantaine pour les non-vaccinés. Cependant, les frontaliers en resteront exemptés sous certaines conditions. On fait le point.
Pour lutter contre le coronavirus, l'Italie renforce les conditions d'accès à son territoire à partir de ce jeudi 16 décembre, selon un décret qui a été publié mercredi soir au Journal officiel italien.
Ce texte "prévoit la présentation obligatoire d'un test négatif au départ pour tous les arrivants des pays de l'Union européenne", a indiqué un porte-parole du ministère de la Santé italien. Pour les personnes non-vaccinées, elles devront également observer une quarantaine de cinq jours à leur arrivée.
Ces restrictions sont en vigueur "jusqu'à la date de la levée de l'état d'urgence et, au plus tard, jusqu'au 31 janvier 2022".
Habitants frontaliers
Pour les habitants de la vallée de la Roya qui transitent par l'Italie pour rejoindre la côte ou les Azuréens qui veulent acheter leur parmesan ou leurs cigarettes moins cher, ces nouvelles restrictions ne s'appliquent pas.
Les exceptions pour les frontaliers et les courts séjours sont toujours les mêmes, indique sur son site internet l'ambassade de France en Italie :
- Séjour ne dépassant pas 120 heures pour des besoins prouvés de travail, de santé ou d’urgence absolue ;
- Transit, par des moyens privés, sur le territoire italien pour une période n’excédant pas 36 heures ;
- Travailleurs frontaliers entrant et sortant du territoire national pour des raisons de travail avérées et pour le retour consécutif à leur résidence, leur logement ou leur séjour ;
- Personnel des entreprises et des institutions ayant leur siège social ou secondaire en Italie pour les déplacements à l’étranger pour des exigences de travail avérées ne dépassant pas 120 heures ;
- Élèves et étudiants suivant un programme d’études dans un État autre que leur État de résidence, d’habitation ou de séjour, dans lequel ils retournent chaque jour ou au moins une fois par semaine ;
- Équipage des moyens de transport ;
- Les enfants de moins de 6 ans.
Cigarettes et train des neiges
Attention toutefois : si vous venez en Italie pour faire vos courses, il faut utiliser un "moyen privé", c'est-à-dire son propre véhicule. "Un moyen privé, c'est sa voiture, sa moto... Si on prend un train ou un bus, ce n'est plus un moyen privé", précise Luca Donati, de l'ambassade d'Italie en France.
En théorie, cela devrait donc s'appliquer aux trains circulant entre Breil-sur-Roya et Vintimille quand la ligne refonctionnera et entre Menton et Vintimille.
Quant au train des neiges, dont le trajet Tende-Limone est gratuit depuis ce dimanche, il pourrait échapper à ces nouvelles règles dans la mesure où les deux villes sont proches (20 kilomètres) et que l'accès routier n'a toujours pas été rétabli suite à la tempête Alex. Mais sur ce dernier point, l'ambassade d'Italie en France n'a pas pu nous donner une réponse tranchée.
Ces nouvelles restrictions sanitaires s'ajoutent à celles en vigueur depuis 10 jours pour les personnes non-vaccinées : pour aller au théâtre, au cinéma ou manger au restaurant, un test PCR ne suffit plus, il faut présenter une preuve de vaccination (appelé super green pass en Italie).
Contrôles aléatoires
Quoiqu'il en soit, les contrôles aux frontières resteront soumis à l'évolution sanitaire et à l'appréciation des autorités locales. Souvenez-vous, en avril 2020, les carabiniers refoulaient chaque Français, même ceux en règle, à la frontière entre Breil-sur-Roya et San Michele.
Et cette année, quand l'Italie exigeait un test PCR pour chaque Français entrant sur son territoire, les contrôles étaient aléatoires. Nous en avions fait l'expérience le 31 mai dernier : certaines frontières étaient plus poreuses que d'autres...
Avec le coronavirus, l'Italie a payé un lourd tribut : plus de 133.000 morts depuis le début de la pandémie. Le pays a enregistré, ce mardi 14 décembre, plus de 20.000 nouveaux cas et 120 décès.