A chaque jour une montée en puissance de la guerre qui oppose le maire de Menton nouvellement élu à l'ancienne première adjointe. Les choses pourraient prendre un tournant judiciaire avant la fin de semaine. Explications.
Faites vos jeux, rien ne va plus. Ce mercredi 17 novembre le maire nouvellement élu était au Casino de Menton. Non pour jouer mais pour inaugurer la saison culturelle de l’établissement.
Selon un observateur, Yves Juhel est partout, il occupe le terrain. Hier il était en visite aux ateliers de la ville de Menton pour y annoncer les dates de le fête des citrons 2022, un rendez-vous cher aux mentonnais.
Mais derrière les sourires de façade le maire qui a décroché son élection à une voix près ne décolère pas.
Le 12 novembre dernier il convoquait la presse pour faire constater que des dossiers avaient disparu des rangées des bureaux des fonctionnaires de la mairie
J’ai été élu à 13H40 et quinze minutes plus tard les parafeurs étaient vides -
Yves Juhel qui dit avoir porté plainte après avoir fait constater les choses par huissier.
Plainte
L’intéressé qui dit ne pas comprendre la situation. Ce jour-là, décrit-il, "j’ai échangé pendant quatre heures avec Sandra Paire". Nous sommes alors avant le vote.
Il précise : "Pour ma part j’étais tout à fait pour le rassemblement et le dialogue. Je lui avais fait savoir le jour de la mort de Jean-Claude Guibal. Nous ne sommes pas arrivés à un accord."
"Je lui ai proposé que nous ayons en commun la même liste d’adjoints je n’ai jamais eu de réponse." Et de conclure : "Elle assumera devant les mentonnais son irresponsabilité."
Des propos qui font bondir les élus démissionnaires avec en première ligne Sandra Paire. Ce mardi 16 novembre elle convoque la presse pour dire sa colère sur le parvis du musée Cocteau.
Le nouveau maire de Menton n’aurait pas transmis la liste des démissionnaires en préfecture : "je suis entrée en contact avec leur service, ils me disent n’avoir rien reçu." On parle là de 21 démissions car explique Sandra Paire, "deux élus qui ont voté pour Yves Juhel ont démissionné depuis l'élection."
Très remontée, Sandra Paire nous confie avoir donné un ultimatum de 24 heures qui prendra donc fin le 18 novembre pour que les démissions soient transmises. "Au besoin nous saisirons la justice." Ambiance.
Selon elle des pressions auraient été faites auprès des démissionnaires pour qu’ils renoncent à leur idée. Elément invérifiable.
En attendant que les choses ne se décantent la mairie de Menton fonctionne donc au ralenti.