L’apprentissage de la langue monégasque était une volonté du Prince Rainier III datant de 1976. Une volonté qui a perduré à travers les années et qui n’est pas près de disparaitre puisque cette langue fait désormais partie des options au bac à Monaco.
À Monaco, la langue officielle est le français. Mais la langue traditionnelle est le munegascu : "a lenga d’i nostri avi". Si on traduit : la langue de nos aïeux.
L’apprentissage de la langue monégasque était une volonté du Prince Rainier III datant de 1976 puis effective en 1988 dans les écoles privées.
Une volonté qui a perduré à travers les années et qui n’est pas près de disparaitre puisque cette langue fait désormais des options au bac à Monaco.
Le fait d’enseigner notre langue aux jeunes monégasques est l’un des plus sûrs moyens de sauvegarde de notre Identité et non pas comme, hélas, beaucoup le pensent encore, l’expression d’un chauvinisme passéiste et naïf.
Extrait de la Déclaration de S.A.S. le Prince Rainier IIIlors de la séance inaugurale de l’Académie des Langues Dialectales le 15 mai 1982.
Une présence discrète mais indéniable
En se baladant dans les rues du Rocher, la langue monégasque ne saute pas tout de suite aux oreilles.
Environ 75 % des Monégasques parlent le français comme langue maternelle, 20 % l'italien, 5 % l'anglais.
Les noms de bâtiments centraux comme la mairie ou La Poste sont écrits en français. Ce n’est qu’au détour du Conseil National que l’on commence à apercevoir de nombreuses plaques de rue écrites en monégasques.
"On n'oublie surtout pas le côté culturel et patrimonial"
Pour l’année scolaire 2023, 2.750 élèves apprendront le monégasque.
Depuis 1976 l’apprentissage de la langue nationale est inscrit au programme scolaire dès le CE2. À raison d’une heure de langue monégasque dispensée tous les 15 jours pour les élèves de 5ᵉ, les scolaires devraient pouvoir maitriser cette langue qui fait partie de leurs racines. Elle est aujourd’hui obligatoire jusqu'en 3ᵉ.
L’élève est acteur et surtout il est au centre de son apprentissage. On suit le cadre européen des langues. On a une langue de communication mais on n’oublie surtout pas le côté culturel et patrimonial puisque cette langue fait partie de l’identité.
Isabelle Albanese, professeur de monégasque.
Pour faire perdurer la tradition, il faut de bonnes volontés. Et entre des professeurs motivés, et des élèves qui semblent réceptifs et désireux d’apprendre cette langue, la recette du succès est quasiment garantie.
J’aime beaucoup le cours de monégasque parce que c’est un cours plus détendu que les autres même si l’écriture est un peu compliquée.
Andrea, 11 ans
Dans la marmite des langues étrangères
Très tôt, les petits élèves monégasques sont immergés dans les langues étrangères jusqu’à en apprendre trois.
La spécificité de Monaco, c’est que nos élèves sont polyglottes. Très petits, ils maitrisent trois langues très facilement. À 10 ans, ils en parlent quatre si ce n’est cinq. Mais nous n’avons pas voulu négliger la langue monégasque car elle fait partie de notre culture et de nos traditions.
Isabelle Bonnal Commissaire Général chargé de la direction de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports
Proposé en option au bac, le monégasque a tendance à être moins pratiqué après la fin du parcours scolaire. Il est généralement supplanté par l’anglais et l’italien.
Des cours existent aussi pour les adultes.
Une Académie des Langues Dialectales (A.L.D) a été créée en Principauté de Monaco en 1981.