Météo France dispose désormais d'un modèle de prévision amélioré pour mieux anticiper les "épisodes méditerranéens", qui chaque automne déversent des trombes d'eau sur le sud de la France, a annoncé ce mercredi l'organisme national.
>>> Retrouvez lundi 26 septembre à 20h55 sur notre antenne "Côte d'Azur: catastrophe en terre inondable", un documentaire exceptionnel un an après les inondations + d'infosMétéo France a développé une version améliorée de son modèle informatique "Arome", qui fournit une prévision entre 36 et 48 heures.
Ce nouvel outil, en proposant 12 scénarios d'évolution au lieu d'un, permet aux prévisionnistes de fournir une analyse plus précise, notamment sur la localisation des précipitations. Déjà utilisé, il sera pleinement opérationnel au printemps 2017.
"Ce sera un apport majeur dans le suivi des vigilances orange ou rouge", assure Alain Soulan, directeur général adjoint de Météo France.
Pas un automne ne se passe sans que le pourtour méditerranéen connaisse au moins un de ces épisodes, qui associe pluies orageuses intenses et forts cumuls d'eau, rappelle Véronique Ducrocq, chercheur à Météo France.
#LT Des améliorations des prévisions et de nouveaux moyens d'information au public sont aussi en cours d'élaboration pic.twitter.com/Kxh1O787vl
— Météo-France (@meteofrance) 21 septembre 2016
A l'origine, des vents marins puisent chaleur, humidité et énergie dans une mer chaude. En butant sur des reliefs, ces nuages montent, se condensent à la rencontre de l'air froid, et finissent par se décharger, stationnaires car bloqués par la montagne.
>>> Retrouvez lundi 26 septembre à 20h55 sur notre antenne "Côte d'Azur: catastrophe en terre inondable", un documentaire exceptionnel un an après les inondations + d'infos
Le 3 octobre 2015, 115 mm d'eau étaient tombés sur Mandelieu-la-Napoule dans les Alpes-Maritimes en une heure.
Ces intempéries peuvent cependant se produire avant l'automne (inondations de Draguignan, Var, en juin 2010), et aussi en plaine (des phénomènes physiques font office de reliefs pour bloquer les nuages).
Les dégats peuvent être conséquents notamment parce que cette région est dotée de bassins versants pentus et petits, assez vite débordés.
D'ores et déjà, "des signaux laissent penser que les épisodes seraient plus intenses ces dernières années", ajoute Mme Ducrocq, même si rien n'est encore constaté sur le nombre d'événements.Et avec le dérèglement climatique, "on peut s'attendre à ce que, à l'avenir, ces phénomènes soient un peu plus nombreux", pointe M. Soulan.
Côté information du public, Météo France offre désormais des animations radar plus précises en cas de vigilances orange ou rouge. Depuis cet été, l'application mobile propose aussi une pastille de notification du risque inondation par ville.
- Avec AFP -