Le militant Cédric Herrou est devenu le symbole de l'aide aux migrants à la frontière franco-italienne. Ce jeudi, il demande la levée de son contrôle judiciaire devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
Nouvelle étape dans l'affaire Cédric Herrou. Le militant demande ce jeudi la levée de son contrôle judiciaire, devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
Le militant est devenu le symbole de l'aide aux migrants à la frontière franco-italienne, pour avoir aidé des étrangers en situation irrégulière en 2016. Le 6 juillet dernier, le Conseil constitutionnel a néanmoins affirmé que cette action désintéressée ne saurait être passible de poursuites, au nom du principe de fraternité.
"Après cette décision du Conseil constitutionnel, on demande au moins la levée du contrôle judiciaire", explique Cédric Herrou à l'AFP.
"C'est un moyen d'entraver ma liberté"
Cédric Herrou est sous contrôle judiciaire depuis le 23 juillet 2017. L'agriculteur est contraint de venir signer des documents tous les quinze jours à la gendarmerie, mais également de ne pas quitter le territoire français.
"Je n'ai pas le droit de passer par l'Italie, d'aller à Vintimille qui est la ville la plus proche de chez moi", s'indigne le militant.
L'agriculteur vit difficilement cette situation. "J'ai 40 gendarmes mobiles qui sont sur ma propriété 24h/24. Il y a un constat d'huissier. Ils sont restés sur ma propriété un mois et demi et d'ailleurs on va porter plainte", souligne-t-il.
Quand on arrive la nuit comme hier soir, les gendarmes viennent sur nous systématiquement... Quand on a des amis ou de la famille qui viennent, tout est contrôlé.
"C'est un moyen de bloquer mes actions en fait, d'entraver ma liberté et non pas seulement de la contrôler", ajoute Cédric Herrou. "C'est un moyen de punir les gens avant de les avoir jugés".
L'audience à huis clos devant la chambre de l'instruction doit débuter vers 11h30 ce jeudi. La décision doit être mise en délibéré.