Deux jours après la découverte du corps sans vie de sa conjointe, un homme d'une quarantaine d'années a été mis en examen ce mercredi pour "meurtre sur concubin". Il a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Grasse.
Le parquet de Grasse a mis en examen pour "meurtre sur concubin" ce mercredi 28 février le compagnon de la femme retrouvée morte ce lundi 26 février, au domicile conjugal, à Cagnes-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes.
"Il a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Grasse" fait savoir ce mercredi après-midi la procureure adjointe au parquet de Grasse, Stéphanie Pradelle.
Il ne reconnait pas les faits. Les investigations menées sur commission rogatoire vont permettre d’établir précisément les conditions dans lesquelles sa concubine est décédée. Les conclusions autopsiques établissent que le décès trouve son origine dans des coups portés à la victime.
Stéphanie Pradelle, procureure adjointe au parquet de Grasse
Rappel des faits
Les faits remontent à la nuit de dimanche à lundi. Au matin, un homme, résidant avec sa compagne appelle les sapeurs-pompiers pour signaler que sa conjointe est blessée. Selon le parquet de Grasse "sur place, les services de secours constataient le décès de la victime qui présentait des traces de coups".
Les premières investigations faisaient apparaître que l'homme était sous l'emprise d'alcool et de stupéfiants.
Parquet de Grasse
L'homme âgé de 41 ans est connu de la justice pour de nombreuses infractions. En 2014, il avait été condamné par une juridiction pour des faits de violence conjugale sur une précédente compagne.
Selon une source policière, dans un premier temps, une voisine avait appelé les secours plus tôt dans la soirée, et des officiers de police se sont rendus vers 1h30 du matin au domicile pour des suspicions de violences. Mais à ce moment-là, aucune blessure n'a été constatée et la femme n'a pas sollicité d'aide.
29 féminicides depuis le début de l'année
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a avancé début janvier le chiffre de 94 féminicides en 2023, contre 118 en 2022, une baisse accueillie avec scepticisme par les associations féministes.
Depuis plusieurs années, le collectif noustoutes.org recense le nombre de femmes victimes de féminicide en France. En date du 26 février, elles étaient déjà au nombre de 28. Cette Cagnoise de 43 ans serait donc la 29ème femme à mourir sous les coups de son compagnon. Cela fait un féminicide tous les 2 jours en France.