Coups de couteau et marteau... Ce que l'on sait de la mise en examen d'un octogénaire pour féminicide

L'homme avait été placé en garde à vue lundi, après la découverte du corps de sa femme de 76 ans à leur domicile de Marignane. Il a spontanément reconnu les faits.

Le parquet d'Aix-en-Provence a annoncé jeudi 9 février dans un communiqué la mise en examen d'un homme de 86 ans, soupçonné d'avoir tué sa femme à Marignane le 5 février

France 3 Provence-Alpes vous résume ce que l'on sait de cette affaire.

Coups de couteau et de marteau

L'alerte a été donnée par la fille du couple, lundi soir. Alors qu'elle rendait visite à ses parents, son père lui confiait avoir tué son épouse dans la matinée. 

Les policiers du commissariat de Marignane ainsi que les pompiers ont effectivement découvert dans la cuisine le corps de la victime, une femme âgée de 76 ans. Le parquet d'Aix-en-Provence précise que le haut de son corps portait les traces de nombreux coups de couteau. Un coup de marteau avait défoncé sa boîte crânienne.

L'auteur a reconnu les faits

L'homme a aussitôt été placé en garde à vue. Face aux enquêteurs, il a spontanément reconnu les faits. Selon le parquet de Marseille, il aurait expliqué son geste par "une dispute". L'autopsie a confirmé que la mort de la victime était due aux coups de couteaux.

Il a été mis en examen pour homicide volontaire sur un conjoint et placé en détention provisoire.

Depuis le début de l'année, huit femmes âgées victimes de féminicides

La victime de Marignane est la huitième femme âgée victime de féminicide depuis le début de l'année, selon le triste décompte du collectif Féminicides par compagnon ou ex . La plupart étaient malades ou dépendante. C'était le cas notamment d'une octogénaire retrouvée sans vie aux côtés de son mari, à leur domicile de Saint-Raphaël le 4 février dernier.

Un chiffre qui peut sembler important mais qui n'étonne pas Aurore Boyard, experte en violences intra-familiales. "Depuis 26 ans que je suis avocate, j'ai reçu des clientes âgées de 70 ans, 80 ans et plus, victimes de violences conjugales, mais qui ne parlaient pas. Il s'agit d'une autre génération. Il y avait chez ces personnes une forme d'omerta parce qu'elles étaient conditionnées : on leur disait qu'il fallait qu'elles se taisent et qu'elles subissent."

En France, une femme est tuée par son conjoint ou ex-conjoint tous les trois jours.

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