L'aéroport de Nice prévoit l'extension du Terminal 2 pour permettre d'accueillir 18 millions de passagers à l'horizon 2022, soit 4 millions de plus qu'actuellement. Le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a jugé mardi 5 novembre ce projet "cohérent".
Toujours plus ! C'est le leitmotiv de l'aéroport Nice Côte d'Azur. Il prévoit l'accueil de 18 millions de passagers en 2022 (contre 13, 25 millions en 2018) et souhaite pour cela agrandir le terminal 2.
Concrètement, le projet prévoit l'extension des locaux existants, soit 25 211 m² supplémentaires pour à terme, 97.765 m² de surface de plancher.
Dans le détail, il y aurait un hall d’enregistrement supplémentaire, une jetée avec 6 nouvelles salles d'embarquement et de débarquement.
Des opposants mobilisés
Le collectif citoyen 06 appelle à la mobilisation comme le montre ce message publié sur le réseau social Twitter :
4 novembre : reprise de l'enquête publique sur le projet d'extension du T2 de l'#aéroport de #Nice Côte d'Azur : exprimez-vous en déposant votre ou vos observations sur le lien : https://t.co/NjdjYX71TF
— Collectif Citoyen 06 (@CollecCitoyen06) November 4, 2019
Si vous y êtes opposé, ce lien : https://t.co/UGbVpnN5bK pic.twitter.com/KDMQYzyne1
Le collectif avance des chiffres pour expliquer opposition au projet : aller à l'aéroport suppose de se faire déposer en voiture ( 75 % des passagers se font déposer ) ce qui correspond à 16.000 véhicules par jour (employés compris).
Sur France Bleu Azur, au micro de Fabien Fourel, Thierry Bitouzé revient sur toute cette procédure, et sur les incidences d'une telle extension en matière d'impact sur l'environnement.
Une enquête publique ouverte
Les Niçois ont la parole, car depuis ce lundi, le projet fait l’objet d’une enquête publique . Elle avait commencé le 30 septembre dernier pour un mois, mais elle avait été interrompue prématurément en raison de la maladie du commissaire enquêteur. Elle reprend donc pour trois semaines avec une nouvelle commissaire enquêtrice nommée par le tribunal administratif.
Privatisé en 2016, l'aéroport est contrôlé à 64% par un consortium associant la société italienne Atlantia (ex-Autostrade, filiale du groupe Benetton et gestionnaire de l'aéroport de Rome), EDF Invest et Monaco. Le tour de table inclut aussi la Chambre de commerce et d'industrie de Nice (25%) et les collectivités locales.
L'enquête permet au public de prendre connaissance du dossier et de s'exprimer. Le préfet des Alpes-Maritimes dira oui ou non à ce projet d'ici la fin de l'année.