L'information a été communiquée par ATTAC. Le parquet général d'Aix-en-Provence demande à la Cour de Cassation le dépaysement de l'enquête, comme le demande l'avocat de la septuagénaire, blessée par une charge policière à Nice lors d'une manifestation des Gilets jaunes le 23 mars dernier.
L'enquête concernant la charge policière à l'origine des blessures de Geneviève Legay ce 23 mars dernier à Nice lors d'une manifestation non autorisée des Gilets jaunes sera t-elle dépaysée ? C'est ce que réclame depuis le début l'avocat de la septuagénaire. Le parquet général d'Aix-en-Provence va dans le même sens. Il le signifie à la Cour de Cassation dans un courrier en date du 11 avril. C'est l'association altermondialiste ATTAC qui l'a révélé sur les réseaux sociaux.
[Thread] Affaire Geneviève Legay : Attac vient de recevoir un recommandé indiquant que le procureur général de la cour d'Appel d'Aix demande à la Cour de cassation de dépayser la procédure d'instruction !
— Attac France (@attac_fr) 3 juin 2019
Ses mots sont très durs envers l'enquête menée actuellement à Nice pic.twitter.com/dh0LHX2ure
Et l'association va plus loin.
Elle demande la démission du procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, et de tous les donneurs d'ordre.
C'est exactement ce que nous disons depuis le début de l'affaire : la thèse du "policier isolé" est un mensonge de plus de J.M. Pretre.
— Attac France (@attac_fr) 3 juin 2019
En conséquence nous redemandons :
- la démission du procureur de Nice
- la démission des donneurs d'ordre
Nous attendons sereinement la décision de la Cour de Cassation : le dépaysement de l'enquête est bien nécessaire à la "bonne administration de la justice"
est-il par ailleurs indiqué dans un autre tweet d'Attac.
Nice, un tribunal qui ne fonctionne pas comme les autres pour Geneviève Legay
La militante d'ATTAC blessée dans la charge policière était l'invitée de France Bleu Azur Matin. Au micro de Laurent Vareille, elle explique pourquoi il est nécessaire que le dossier soit instruit ailleurs qu'à Nice où les faits se sont produits.
"Ses avocats n'ont toujours pas accès au dossier", ce qui est inédit selon ses avocats.
Elle précise qu'elle n'en veut pas au policier à l'origine de sa chute, qui a par ailleurs exprimé des regrets.
"Il sert un peu de bouc émissaire", dit-elle, "il a obéi aux ordres".