Maurice Agnelet, condamné à 20 ans de réclusion pour l'assassinat d'Agnès Le Roux, saura jeudi à 17H00 si la justice lui accorde un troisième procès et s'il est remis en liberté.
Lors de l'audience jeudi matin à Paris, l'avocat général a préconisé devant la commission de réexamen des condamnations pénales d'accéder à la requête de Maurice Agnelet, 74 ans, après que la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) a estimé le 10 janvier qu'il n'avait pas bénéficié d'un procès équitable. Il s'est en revanche déclaré défavorable à une remise en liberté.
Trente-cinq ans après, la disparition d'Agnès Le Roux reste une énigme. A la Toussaint en 1977, l'héritière du casino niçois Le Palais de la Méditerranée s'était volatilisée après être partie avec sa voiture. Ni véhicule ni corps n'ont été retrouvés.
Après avoir bénéficié d'un non-lieu en 1985, l'amant d'Agnès Le Roux, l'ancien avocat niçois Maurice Agnelet, avait finalement été renvoyé aux assises. Acquitté en 2006, il a été condamné en 2007 en appel. Son pourvoi en cassation avait été rejeté. En septembre dernier, la justice française avait rejeté une demande de révision du procès d'Agnelet, qui a toujours clamé son innocence.