Dans les Alpes-Maritimes, l'agriculture ne se porte pas bien. En 10 ans, 33% de la surface agricole a disparu. Dans la plaine du Var la volonté spéculative et les terres agricoles se réduisent comme peau de chagrin. Dans un avenir très proche il n'y aura plus d'agriculteurs.
A l'ouest de Nice, c'est sur la plaine du Var que se construit l'avenir de la capitale des Alpes-Maritime. Les terres agricoles laissent place aux constructions d'immeubles, comme à Nice Méridia où les deux dernières exploitations encore en activité fermeront avant la fin de l'année 2018.
Le foncier est l'ennemi de l'agriculteur azuréen. Les terrains sont rares et chers et la volonté spéculative est forte.
Pour empêcher les agriculteurs de s'installer, une pratique très fréquente existe : la rétention foncière des terres agricoles. Dans la plaine du Var, de nombreux terrains ont été mis en friches. L'Établissement public d'aménagement Nice EcoVallée (EPA), qui gère aujourd'hui la plaine du Var, assure que ces terres ne deviendront pas constructibles, mais une étude universitaire révèle de bien curieuses pratiques. Un comparatif très précis parcelle par parcelle démontre comment une terre agricole peut se transformer. Au fil du temps, un champ est, par exemple, devenu un parking.
Selon cette même étude seule 18% des parcelles classée en zone agricole de la plaine du Var seraient à ce jour cultivées. A ce rythme l'agriculture, dans cette zone, est promise à une mort certaine dans un avenir très proche.