Le 6 janvier, il a été relaxé par le tribunal correctionnel de Nice. Le 23 novembre, le procureur de la République avait requis à son encontre une peine de six mois d'emprisonnement avec sursis.
Cet enseignant-chercheur, poursuivi pour aide au séjour et aide à la circulation d'étrangers en situation irrégulière, risquait cinq ans de prison et 30.000 euros d'amende. Le 23 novembre, le procureur de la République avait requis à son encontre une peine de six mois d'emprisonnement avec sursis.
Le tribunal correctionnel de Nice avait motivé sa relaxe vendredi en expliquant que M. Mannoni avait agi "pour préserver le dignité et l'intégrité " des personnes et pouvait donc bénéficier de l'immunité accordée par la loi. Les juges, tout en rappelant que cette immunité donnée à titre humanitaire ne s'appliquait qu'à l'aide au séjour, l'ont étendue aux faits d'aide à la circulation, considérant que le transport lui-même de ces personnes était "le préalable indispensable à leur séjour couvert par l'immunité".
Le 18 octobre dernier, M. Mannoni avait cherché à convoyer trois Erythréennes dans son véhicule depuis un centre de vacances SNCF occupé illégalement par des militants associatifs à Saint-Dalmas-de-Tende jusqu'à son domicile de Nice, mais s'était fait interpeller au péage autoroutier de La Turbie.
Le 4 janvier, un autre passeur "humanitaire", Cédric Herrou, a été jugé par le même tribunal pour des faits d'aide à l'entrée, au séjour et à la circulation d'étrangers en situation irrégulière. Le procureur a requis à son encontre huit mois de prison avec sursis. Le jugement doit être rendu le 10 février.