Trois écoles primaires et un lycée à Nice, un collège à Vallauris : nous nous sommes procurés la liste des établissements concernés. De l'académie de Nice au bureau d'Elisabeth Borne, en quelques heures, l'affaire a pris une dimension nationale.
Saint-Sylvestre, Fuon Cauda et Bois de Boulogne : voilà les trois écoles primaires de Nice (Alpes-Maritimes) où, selon les informations de France 3 Côte d'Azur, des enfants ont été vus en train de faire des prières musulmanes et d'observer une minute de silence en hommage au prophète Mahomet.
Mêmes pratiques constatées au lycée d'Estienne d'Orves, à Nice, et au sein du collège Pablo Picasso, à Vallauris, toujours selon nos informations.
Des pratiques dénoncées sur les réseaux sociaux par le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti.
En tout, cinq établissements, du primaire au secondaire. Des constats d'abord isolés, puis recoupés à travers la plateforme "faits établissements" mis en place en 2016 par l'ancienne ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem pour faire remonter auprès du rectorat les atteintes à la laïcité. Quand ces pratiques sont-elles apparues ? Il y a au moins plusieurs semaines.
Pourtant, ce n'est qu'hier, le mercredi 14 juin, que le maire de Nice dit avoir reçu un courrier de l'inspecteur d'académie. Immédiatement, il écrit et publie sur les réseaux sociaux une lettre à la Première ministre Élisabeth Borne.
Face à ces tentatives d'intrusion du religieux au sein des sanctuaires de la République que sont nos écoles, notre réponse doit être ferme, collective et résolue.
Christian Estrosi, maire de Nice (Horizons)
Alors que rien n'indique pour le moment qu'il s'agisse d'enfants ayant grandi en Syrie, dans sa lettre, le maire de Nice s'inquiète d'éventuels retours de familles françaises et de la scolarisation de leurs enfants.
Les maires, premières vigies de la République, ne sont actuellement pas informés des établissements au sein desquels sont scolarisés ces enfants.
Christian Estrosi, maire de Nice (Horizons)
Il demande au préfet des Alpes-Maritimes d'organiser une réunion.
Ce jeudi soir, l'académie de Nice confirme "avoir informé comme il se doit la ville de Nice de ces faits, qui se sont déroulés dans les trois écoles niçoises pendant la pause méridienne".
D'après nos informations, certains parents ont été convoqués à la suite de ces pratiques, dont les autorités cherchent à savoir si elles relèvent d'un mimétisme ou d'un phénomène de contagion, qui pourrait concerner aussi des établissements varois.