Ancien responsable des "Jeunes giscardiens", Hervé Caël revient sur les années VGE : "Il a réussi à fédérer"

Valéry Giscard d'Estaing s'est éteint ce mercredi à l'âge de 94 ans. Celui qui a gouverné la France entre 1974 et 1981 a laissé derrière lui l'image d'un président moderne. Le Niçois Hervé Caël, ancien responsable national des "Jeunes giscardiens", salue la mémoire d'un "grand homme d'Etat".

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Au cours de sa carrière politique, Hervé Caël a eu l'occasion de croiser à plusieurs reprises la route de Valéry Giscard d'Estaing.

L'actuel conseiller municipal de la ville de Nice et élu de la métropole Nice Côte d'Azur, qui est également président de la Fédération des Alpes-Maritimes du Mouvement Radical - Social Libéral, avait rejoint le "Mouvement des Jeunes giscardiens" en 1983. 
 


"À l'époque, j'ai décidé de m'engager sur le constat du septennat et des réformes de Valéry Giscard d'Estaing, mais malheureusement aussi sur le constat des deux premières années de mandat de François Mitterrand", explique-t-il. 

Depuis, ce médecin urgentiste de profession n'a jamais cessé la politique. Aujourd'hui, il salue la mémoire de ce "grand homme d'État" qui l'a beaucoup inspiré au cours de sa jeunesse. 

Je crois que c'est quelqu'un qui a réussi à fédérer, à motiver autour de lui, à donner l'envie de l'action publique aux jeunes.

Hervé Caël, conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain Nice Côte d'Azur.

"Un président moderne"

Hervé Caël garde avant tout l'image d'un "président moderne" et différent de ses prédécesseurs. "Il a été élu à 48 ans et il n'était pas issu de la famille gaulliste", souligne-t-il, avant de poursuivre : "On retient les grandes réformes qu'il a faites : la légalisation de l'avortement, le droit de vote à 18 ans ou encore le divorce par consentement mutuel."

Social et libéral, celui qu'on surnommait "VGE" était également tourné vers l'Europe. Avec son homologue allemand Helmut Schmidt, il a notamment été à l'initiative de la création du Système monétaire européen, un dispositif qui a vu le jour en 1979. 

Pour le conseiller municipal de Nice, les problématiques abordées à l'époque ne sont pas si différentes de celles que l'on connaît aujourd'hui. "Quand on regarde les réformes amorcées par VGE, on peut avoir l'impression qu'il s'agit de l'ordre du jour d'un Conseil des ministres actuel : l'égalité hommes-femmes au travail, les questions de retraite, le handicap...", énumère-t-il.
 

Je pense qu'il y a un peu de Macron dans Giscard et de Giscard dans Macron. Tous les deux ont déboulé dans le paysage politique, sans qu'on s'y attende.

Hervé Caël, conseiller municipal à Nice et conseiller métropolitain Nice Côte d'Azur.

Pour Hervé Caël, VGE n'a pas seulement modifié les codes de la communication politique, il a aussi agi durablement "sur le fond". "Je pense que Valéry Giscard d'Estaing est contemporain encore aujourd'hui", conclut-il.

Sous VGE, l'adieu à l'insouciance des années 70

Sur ces images de 1975, la jeunesse pro-VGE s'exprime à l'occasion de la fête des Jeunes giscardiens et de la Fête de l'Humanité. 
"C'était une époque post-68 où soufflait un vent de liberté, d'ouverture, particulièrement intéressante", se souvient Dominique Bussereau, qui a présidé les Jeunes giscardiens entre 1974 et 1977.

Valéry Giscard d'Estaing incarnait cette époque par sa jeunesse, sa manière d'être, son engagement européen.

Dominique Bussereau, actuel président de l'Assemblée des départements de France.

"On avait pris la parole en 1968. Les mouvements de jeunes étaient très importants, socialistes, communistes, gaullistes, il y avait une vie démocratique, c'était une époque politique", ajoute Dominique Bussereau à l'AFP.
 
Malgré la modernisation de la société, "c'était une époque qui avait ses ombres et ses faiblesses". Ainsi la peine de mort était toujours en vigueur, et Valéry Giscard d'Estaing avait refusé de l'abolir, en dépit de son "aversion profonde" pour ce châtiment.
 
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