Le principal accusé dans le procès de l'assassinat du guide de montagne niçois, Hervé Gourdel, a été condamné à la peine de mort en appel, ce mercredi, en Algérie.
La justice algérienne a confirmé en appel la condamnation à mort du principal accusé dans l'assassinat du guide de montagne niçois Hervé Gourdel, enlevé et décapité par des jihadistes en 2014 en Algérie, ont indiqué jeudi des médias locaux.
Abdelmalek Hamzaoui a été "condamné à la peine de mort tard dans la soirée" de mercredi, a précisé le site d'information Interlignes. Le pays applique un moratoire sur la peine capitale depuis 1993.
M. Hamzaoui, âgé de 37 ans, avait déjà été condamné à la peine capitale en première instance en février 2021.
Abdelmalek Hamzaoui, membre présumé de Jund al-Khilafa ("Les soldats du califat") - groupe affilié à l'organisation Etat islamique (EI) ayant revendiqué l'assassinat -, avait été capturé après le drame.
La Cour d'Alger a également confirmé l'acquittement, prononcé en février 2021, de cinq accompagnateurs du guide français et d'un sixième prévenu, poursuivis pour ne pas avoir informé à temps les autorités de l'enlèvement de M. Gourdel, selon la même source.
Enlevé en septembre 2014
Hervé Gourdel, 55 ans, passionné d'aventures, était formateur de guides de montagne. Venu en Kabylie à l'invitation de ses hôtes et accompagnateurs pour explorer un nouveau site d'escalade dans le massif touristique du Djurdjura, il avait été kidnappé le 21 septembre 2014.
Avant de mettre sa menace à exécution, le 24 septembre, et de diffuser une vidéo, Jund al-Khilafa avait menacé de tuer le guide niçois si la France ne renonçait pas à ses frappes contre l'EI en Irak.
L'armée algérienne, qui avait mobilisé environ 3.000 soldats dans des recherches, n'avait retrouvé sa dépouille que le 15 janvier 2015, à une vingtaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement.
En 2016, les autorités algériennes avaient assuré avoir éliminé pratiquement tous les combattants de Jund al-Khilafa, et notamment son chef présumé, Abdelmalek Gouri, en décembre 2014, puis son successeur, Bachir Kharza, en mai 2015.
-Avec AFP