Les juges antiterroristes parisiens en charge de l'enquête sur l'attentat commis le 14 juillet 2016 sur le Promenade des Anglais se rendront à Nice le mardi 27 juin pour rencontrer les parties civiles. Une visite très attendue par les familles qui se sont portées parties civiles.
Si elles le souhaitent les famillles pourront être à cette présentation du dossier.
L'attentat perpétré par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, qui avait foncé dans la foule avec un poids lourd juste après le feu d'artifice, avait fait 86 morts et 450 blessés.
La ville de Nice veut elle aussi se constituer partie civile dans l'enquête judiciaire sur l'attentat, pour avoir accès au dossier d'instruction, mais le parquet antiterroriste de Paris s'y oppose.
Après le drame, une vive polémique avait éclaté, les élus locaux -- Christian Estrosi, alors premier adjoint LR au maire de Nice et président de la région Paca, en tête -- accusant le gouvernement d'avoir déployé un dispositif de sécurité insuffisant le soir de l'attaque.
Quid des éventuelles failles de sécurité dans le dispositif ?
La section antiterroriste du parquet avait déjà demandé en novembre au juge d'instruction de s'opposer à cette démarche, mais le magistrat antiterroriste Claude Choquet l'a autorisée dans une ordonnance du 28 avril. Depuis, le parquet a fait appel.
Parallèlement à l'enquête menée à Paris sur l'attentat lui-même, une instruction est également ouverte à Nice sur les éventuelles failles de sécurité dans le dispositif déployé le soir du drame. La police des polices (IGPN) avait conclu dans un rapport que le dispositif "n'était pas sous-dimensionné".
- Avec AFP