Ce mercredi débute le procès de la policière municipale, Sandra Bertin, devant le tribunal correctionnel de Paris. Elle avait déclaré avoir subi des pressions pour modifier son rapport sur le dispositif policier en place le soir de l'attentat du 14 juillet.
La policière municipale comparaît ce mercredi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, spécialisée dans les délits dits "de presse", à la suite d'une plainte déposée par Bernard Cazeneuve, alors ministre de l'Intérieur, et par l'administration de la police nationale.
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Le tribunal est saisi plus précisément de propos publiés dans l'édition du 24 juillet 2016 du Journal du Dimanche, sous le titre "On m'a mise en ligne avec la place Beauvau", qui avaient alimenté une polémique sur d'éventuelles failles de sécurité le 14 juillet 2016 à Nice.
De son côté, Sandra Bertin dit avoir été "harcelée" par la "place Beauvau", l'adresse du ministère de l'Intérieur à Paris, alors qu'elle rédigeait un rapport sur le dispositif de sécurité.
"je suis sereine, je suis droite dans mes bottes, et je n'ai absolument rien à me reprocher"
La jeune femme de 30 ans assure qu'on lui a "ordonné" de mentionner dans son rapport la présence de la police nationale à deux positions spécifiques. "La police nationale était peut-être là, mais elle ne m'est pas apparue sur les vidéos", déclare-t-elle. La policière dit aussi avoir été sommée d'envoyer une version "modifiable" de son rapport. Autant d'affirmations "gravement diffamatoires" selon la partie adverse.
La présidente du tribunal a signalé qu'en raison du grand nombre de témoins cités, le procès se poursuivrait jeudi en début de matinée.
Poursuivie pour complicité de diffamation publique envers un dépositaire de l'autorité publique, et complicité de diffamation publique envers une administration publique, Sandra Bertin risque jusqu'à 45.000 euros d'amende