Les juges des référés du tribunal administratif de Nice ont rejeté les requêtes de la Ligue des Droits de l'Homme et de l'association de défense des droits de l'homme contre l'arrêté du 5 août du maire de Villeneuve-Loubet interdisant le burkini sur les plages de la commune.
Saisis en référés, les juges du tribunal administratif de Nice ont rejeté les requêtes présentées par la Ligue des droits de l’homme d’une part, et l’association de défense des droits de l’homme – collectif contre l’islamophobie en France d’autre part, qui étaient dirigées contre l’arrêté du 5 août 2016 du maire de Villeneuve-Loubet, interdisant le port du burkini sur les plages et pour la baignade.
le burkini, revendication identitaire pour les juges
Les juges rappellent dans le jugement, le contexte dans lequel cet arrêté municipal a été pris par le maire de Villeneuve-Loubet. Pour eux, le port de cette tenue ne constitue pas une atteinte à une liberté fondamentale.Ils ont relevé que « comme l’illustre notamment l’assassinat d’un prêtre catholique dans son église à Saint Etienne du Rouvray, le 26 juillet 2016, quelques jours avant l’arrêté municipal du 5 août 2016 qui est en litige, la coexistence des religions, qui est un élément constitutif du principe de laïcité, est combattue par le fondamentalisme religieux islamiste qui prône une pratique radicale de la religion, incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et le principe d’égalité des sexes.
Pour les juges, ce vêtement être perçu comme étant l’expression d’une revendication identitaire.