"C’est l'enfer…" : panne de signalisation, intempéries, retards... Encore un jour noir pour les usagers de la SNCF en Côte d'Azur

Alors que de fortes pluies sont attendues pendant le week-end dans les Alpes-Maritimes, les usagers de la SNCF ont rencontré, dès ce vendredi 25 octobre, des problèmes de retards et de suppressions de trains. Une panne de signalisation est à l'origine du problème, précise la compagnie ferroviaire.

La gare de Nice-Riquier s’est transformée en un concert de soupirs et de regards désabusés ce vendredi 25 octobre.

Alors que de fortes pluies sont annoncées pour le week-end, quelques gouttes ont commencé à pointer le bout de leur nez aujourd’hui. Le département des Alpes-maritimes est placé en vigilance orange pluie-inondations. 

Plusieurs voyageurs ont soupçonné ces légères précipitations d'être à l'origine des nombreux retards - jusqu'à 2h30 annoncées - et des suppressions de train qui ont affecté les trajets entre Nice et Vintimille.

Une panne de signalisation 

"C’est tous les jours comme ça, c’est fatigant..." explique un ouvrier du bâtiment empruntant le train entre Cros-de-Cagnes et Monaco tous les jours pour se rendre au travail.

Ses journées, confie-t-il, ressemblent aujourd’hui à un imprévisible parcours d’obstacles. "Dès qu’il pleut, ils n’arrivent plus à gérer, se désole-t-il. Ce matin par exemple, j’ai dû descendre à Nice Ville pour changer de quai et attraper un autre train."

Si de fortes intempéries sont effectivement prévues pendant tout le week-end sur la Côte d'Azur, c'est officiellement une panne de signalisation qui a semé le désordre sur les lignes de la compagnie ferroviaire ce vendredi.

L'usager quotidien du train que France 3 Côte d'Azur a interrogé reste néanmoins sans espoir quant à une amélioration pérenne du service.

Le pire dans tout ça, au-delà de l’attente, c’est à quel point on a l’impression de se faire mener en bateau. On nous donne une information, puis une autre, et à la fin on se retrouve à attendre encore et encore.

Un usager.

Selon lui, le prix de son abonnement - 80 euros, précise-t-il - est loin d’être à la hauteur du service. "Si je fais le calcul sur la semaine, j’ai peut-être 5 heures de perdues à cause des retards."

Plus loin, assise sur le quai et capuche sur la tête, une femme semble visiblement exténuée. "Quand on prend les transports au quotidien, c’est infernal…" nous avoue-t-elle. Son trajet entre Antibes et Monaco a dû s’arrêter ce matin à Nice. Face à l’impossibilité de prévoir quand les trains repartiront, elle a préféré annuler sa journée de travail pour retrouver sa mère vivant dans la ville. "Heureusement que j’ai un employeur compréhensif. Imaginez quelqu’un en période d’essai…"

Ce désarroi face à des retards à répétition est partagé par de nombreux usagers, nous précise-t-elle. "Faites remonter l’information qu’on n'en peut plus, ça fera du bien à tout le monde !"

Vers un week-end de perturbations

De fortes intempéries sont à prévoir ce week-end dans les Alpes-Maritimes, département qui a été placé en vigilance orange pluie-inondations.

La SNCF conseille d'anticiper au mieux ses trajets et de rester informé, via son application ou en ligne, des perturbations qui pourraient impacter les lignes ferroviaires.