La championne olympique Camille Muffat, sûre de sa force, peut voir double aux Mondiaux de Barcelone, où elle fait figure de favorite sur sa course, le 400 m dimanche, mais aussi sur le 200 m mercredi, que la Niçoise a sérieusement apprivoisé.
"Ce que je veux c'est être championne du monde", lance la nageuse de 23 ans, double médaillée de bronze sur les deux distances aux Mondiaux-2011 à Shanghaï.
Elle pourra ensuite tenter le doublé sur 200 m libre, en l'absence de l'Américaine Allison Schmitt qui l'avait devancée l'an dernier aux Jeux de Londres mais ne s'est pas qualifiée sur cette distance cette année."Je n'ai pas envie de me faire battre sur le 400 m. Je n'y pense même pas", ajoute la championne olympique de la distance, qui jouera le titre sur 400 m dès le premier jour des épreuves de course, dimanche.
"Je l'avais en tête l'année dernière, je savais que ça allait être un peu compliqué. Le 200 m était le lendemain du 400 m. Cette année j'ai un jour de repos entre les deux", souligne Muffat.
Excellence"D'avoir vécu Londres, autant d'émotions, de fatigues en quelques jours, ça m'a aidée pour le gérer différemment cette année. Je ne vais pas dire que le 200 m est plus ouvert cette année parce que je ne pense pas tellement finalement. Mais je pense avoir mes cartes aussi et je sais que je suis attendue", ajoute la Niçoise, arrivée à Barcelone avec les meilleurs chronos de l'année sur les deux distances (1:55.48 sur 200 m libre, 4:02.64 sur 400 m).
La championne sait que sa marge de progression est désormais plus importante sur le 200 m que sur sa course de prédilection et elle l'a d'ailleurs davantage travaillé cette année.
"En textile, ça devient difficile de gagner encore 3, 4 secondes (sur 400 m). Et je suis arrivée à un tel niveau d'excellence...", a-t-elle expliqué, en rougissant de cet "auto compliment". "Je me suis entraînée toute l'année. C'était bien de mettre plus l'accent cette
année sur 200 m".
Son entraîneur confirme, satisfait du travail accompli et de la quiétude de sa nageuse.
"Camille a bien bossé. Elle n'est pas la seule à vouloir être championne du monde cet été mais elle sait aujourd'hui qu'elle a l'expérience, la préparation et que la meilleure façon d'aborder les choses c'est d'y aller avec une certaine sérénité. Je suis content d'observer ça", commente Fabrice Pellerin. Au-delà des Mondiaux, le coach juge que son élève a une grande marge de progression dans les années à venir.
Après les Jeux, Muffat a chassé les quelques petits doutes qui avaient pu naître pour se remettre à la tâche, avec enthousiasme et de façon très pro selon Pellerin. "C'est une jeune femme épanouie, qui a une vie sociale et affective à côté. Elle le gère avec beaucoup de réussite. C'est un dossier qui est gagné, qui est bouclé", estime-t-il."Elle reste une nageuse très évolutive encore. Elle a la fraîcheur de la benjamine. Elle est sans cesse en train d'évoluer, d'apprendre des choses. Elle le sait, c'est un plaisir immédiat".