Des cadeaux au pied du sapin, une pièce lumineuse, des tables joliment dressées. A Nice, les Petits Frères des Pauvres proposent toujours une ambiance festive pour le repas de Noël. Surtout, ils créent du lien, et c'est le plus important.
La fin d'année peut être aussi joyeuse que douloureuse. Pour les bénéficiaires des Petits Frères des Pauvres, les fêtes soulignent cette solitude qui les accompagne au jour le jour. Selon une étude menée par l'association, la France compte plus de 600 000 personnes âgées en état de mort sociale, c’est-à-dire qui vivent sans aucun contact avec l'extérieur.
Elle est dure (la période) ! Quand on est seul vous savez.. comme je n'ai pas de famille. Mais j'ai des amis voilà.
Danuta Crépin, nonagénaire accompagnée par les Petits-frères des PauvresFTV
Ce jour-là, Danuda Crépin reçoit la visite d'André Adrani, présidente des Petits Frères des Pauvres Méditerranée. Celle-ci est venue la chercher pour l'emmener au repas de Noël, organisé par leur antenne niçoise.
Dans la salle de réception d'un hôtel, la nonagénaire retrouve d'autres solitudes, venues partager, elles aussi, un moment chaleureux. Au menu : du saumon et de la truffe. "C'est merveilleux", lance-t-elle.
Ce qui est important, c'est de se retrouver tous ensemble dans un endroit lumineux. Les personnes que nous accompagnont vivent souvent dans de petits appartements et n'ont pas forcément l'habitude de sortir. Ici, il y a de l'espace, de la musique, et des lumières, c'est ce qui fait la fête.
André Adrani, présidente des Petits-frères des Pauvres MéditerranéeFTV
En plus du repas, les convives reçoivent un panier garni. À chaque année, un cadeau différent mais toujours cet objectif de leur permettre de se sentir "en famille". Pour Jeannine, une des invités : "c'est convivial, on rencontre beaucoup de personnes et c'est très rare".
Parmi les convives, il y a aussi Monique qui espère voir plus de bénévoles l'an prochain. Pour l'instant, elle reçoit la visite de l'une d'entre eux une fois tous les quinze jours, "c'est très très peu quand on est seul".
Je ne souhaite à personne de vivre ce que je vis. A chaque jour suffit sa peine, je suis obligée de vivre les jours comme ils sont.
Monique, bénéficiaire de l'associationFTV
À Nice, l'association organise deux repas dans l'année, l'un à Noël, l'autre le 15 août.
La population française est vieillissante, les bénévoles de moins en moins nombreux alors que les besoins augmentent. L'association multiplie les appels au bénévolat pour offrir un lien social aux personnes isolées, partager avec elles un café ou jouer à des jeux.