La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé ce mercredi 20 mars la condamnation du maire de Nice pour diffamation envers un universitaire azuréen, engagé dans une association d'aide aux migrants.
Christian Estrosi (Horizons) a vu sa condamnation pour diffamation confirmée ce mercredi 20 mars par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.
Pierre-Alain Mannoni, géographe niçois, avait été poursuivi pour avoir brièvement hébergé trois Erythréennes dans un centre de vacances français désaffecté, avant de les conduire en voiture à une gare pour qu'elles puissent être soignées à Marseille.
Une décision de relaxe en 2017, qui a été définitivement confirmée en 2020, avait provoqué la colère du maire de Nice qui avait alors estimé que Pierre-Alain Mannoni "favorisait le travail des passeurs".
"Comment ces individus peuvent-ils nous certifier qu'ils ne font pas rentrer des terroristes sur notre sol en violant la loi comme ils le font ?", avait écrit l'élu sur X, anciennement Twitter. L'élu a depuis quitté ce réseau social.
Plainte pour diffamation
Pierre-Alain Mannoni avait alors porté plainte pour diffamation. En première instance, en juin 2021, le tribunal correctionnel de Nice avait condamné le maire à 3.000 euros d'amende et 5.000 euros de dommages et intérêts.
En janvier 2022, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait infirmé ce jugement et relaxé M. Estrosi. Mais, en juin 2023, la Cour de cassation avait invalidé cette décision et l'avait renvoyée à la cour d'appel. Mercredi, cette dernière a confirmé le jugement de première instance.
Justice a été faite, le maire de la cinquième ville de France a jeté mon client en pâture et il a été sanctionné.
Maeva Binimelis, avocate de Pierre-Alain Mannonià l'Agence France-Presse
L'avocat de M. Estrosi, Me Gérard Baudoux, a annoncé un nouveau pourvoi en Cassation.