Aide aux migrants : le maire de Nice Christian Estrosi relaxé dans une affaire de diffamation

Christian Estrosi, maire (ex-LR) de Nice, condamné en première instance pour diffamation envers un universitaire niçois impliqué dans une association d'aide aux migrants, a été relaxé lundi en appel

Ce lundi 17 janvier, la Cour d'appel d'Aix-en-Provence a "infirmé le jugement de première instance et relaxé M. Estrosi", a indiqué son avocat Me Gérard Baudoux.

Le parquet général d'Aix-en-Provence a confirmé cette relaxe.  

Dans un message sur Twitter, Christian Estrosi a réagi en indiquant avoir pris connaissance "avec satisfaction" de l'arrêt de la Cour d'appel, qui a "infirmé le jugement et prononcé ma relaxe pure et simple".

En première instance, le 23 avril 2021, Christian Estrosi avait été condamné à 3.000 euros d'amende.

Sur Twitter le maire de Nice (ex-Les Républicains) avait tenu des propos jugés diffamatoires par la justice envers Pierre-Alain Mannoni, qu'il avait accusé de "favoriser le travail des passeurs". 

"Pierre-Alain Mannoni, Cédric Herrou... Ils sont tous coupables de faire entrer illégalement des individus sur notre territoire. Avec ces agissements ils favorisent le travail des passeurs. Certains djihadistes se font passer pour des migrants. Comment ces individus peuvent-ils nous certifier qu'ils ne font pas rentrer de terroristes sur notre sol en violant la loi comme ils le font ?", avait-il écrit.

Avec Cédric Herrou l'agriculteur de Breil-sur-Roya, Pierre-Alain Mannoni fait partie des premiers militants poursuivis par les autorités françaises à partir de 2016 pour l'aide apportée à des migrants à la frontière italienne.

Il avait hébergé brièvement trois Érythréennes réfugiées dans un centre de vacances français désaffecté avant de les conduire en voiture à une gare SNCF vers Marseille où elles devaient être soignées par des associations.

Le combat de Cédric Herrou et ses avocats a conduit le Conseil constitutionnel à reconnaître le principe de fraternité en 2018 et réécrire la loi pour préciser que, si l'aide à l'entrée sur le territoire est toujours un délit, l'aide à la circulation et au séjour n'est pas sanctionnable si elle est réalisée dans un but humanitaire et sans contrepartie.

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