Christian Estrosi, président de Provence-Alpes-Côte d'Azur, a averti ce lundi son parti, Les Républicains, d'un "échec assuré" aux élections législatives s'il fait preuve de la même "radicalisation" que lors de la campagne présidentielle de François Fillon.
Ce dimanche soir, le premier a avoir affiché son engagement auprès d'Emmanuel Macron est l'ancien ministre (LR) Bruno Le Maire. Il a déclaré pouvoir "travailler dans une majorité de gouvernement" autour du nouveau président.
Riposte claire de François Baroin, qui mènera la campagne de la droite pour les législatives, a prévenu que si M. Le Maire entrait au gouvernement, il aurait "un candidat LR face à lui".
Retour sur l'appel au report des voix vers le FN dans les Alpes-Maritimes :
"Le premier mot dans ma famille politique, au lendemain de la victoire d'Emmanuel Macron, ça doit être +rassemblement+, ça ne devrait pas être +exclusion+. Si on part sur le mot +exclusion+ plutôt que sur le mot rassemblement, c'est la radicalisation pour les législatives telle que nous l'avons eue pour la présidentielle, et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, vous avez l'échec assuré", a estimé M. Estrosi sur CNews.
Après l'élection d'@EmmanuelMacron, commencer les législatives en parlant d’«exclusion» plutôt que de «rassemblement» c'est l'échec assuré. pic.twitter.com/SUoBnqtJ5u
— Christian Estrosi (@cestrosi) 8 mai 2017
"On a un jeune président qui a été élu, qui a bousculé tous les repères qui existaient dans les formations politiques, qui apporte un souffle de modernité. Est-ce qu'on va se ringardiser ? Est-ce qu'on va afficher une espèce d'arrogance ?", a lancé l'ancien marire de Nice.
Sens commun ? " Des gens qui ont complètement dénaturé ce que nous étions"
"Cette radicalisation... confier (des responsabilités de campagne) à Sens Commun, des gens qui sincèrement ont complètement dénaturé ce que nous étions aux Républicains, nous a conduit à l'échec. On va utiliser les mêmes recettes ?"
"J'appelle François Baroin, et nous en discuterons dans notre bureau politique de demain (mardi), à ce que nous réfléchissions bien à la place que nous devons prendre dans ces élections législatives, qui doit être constructive, et pas une place où nous (répéterions) du matin au soir que nous voudrions rendre la France gouvernable parce qu'il n'y aurait pas une majorité présidentielle qui le permettrait", a conclu M. Estrosi.
- avec AFP