David Nakache, militant de la gauche niçoise est condamné pour diffamation, un tweet qui lui coûte près de 10 000 euros. Il fait appel.
La décision a été rendue ce jeudi 19 novembre par le tribunal judiciaire de Nice. David Nakache est condamné à 7 800 euros d'amende ainsi qu'à rembourser 2 600 euros de frais justice. La cause : des propos jugés diffamatoires sur la corruption et le clientélisme à Nice qui lui avaient valu une assignation du maire LR Christian Estrosi.
David Nakache fait appel
Le militant de la gauche niçoise a annoncé ce samedi faire appel de sa condamnation sur son compte Twitter.Un grand merci à toutes et à tous pour votre si précieux soutien. Notre combat pour la liberté d'expression continue et je vais faire appel de cette décision. Le roseau plie mais ne rompt pas...
— David Nakache (@DavidNakache) November 21, 2020
Pour Christian Estrosi, Me Philippe Blanchetier avait dénoncé devant le tribunal "une culture du buzz" et justifié les poursuites en expliquant que le tweet de David Nakache était diffamatoire car il induisait que changer de maire mettrait fin à la corruption et au clientélisme à Nice.
Un tweet qui coûte cher
La source de ce conflit, un tweet publié le 4 décembre dernier par David Nakache, il y présente la candidate de Viva! pour les municipales 2020 avec comme arguments : "pour en finir avec le clientélisme et la corruption à Nice".Des éventuelles allusions à la politique niçoise, qui n'ont pas été du goût de Christian Estrosi, ce dernier, maire de Nice, candidat à la mairie a porté plainte pour diffamation.Mireille Damiano est notre candidate , une femme juste pour en finir avec le clientélisme et la corruption à Nice, l'accroissement des inégalités sociales et le sacrifice de notre santé et notre environnement sur l'autel du béton et de la recherche effrénée des profits. #Nice06 pic.twitter.com/afQ4uIr48h
— David Nakache (@DavidNakache) 4 décembre 2019
C'était un propos global pour dire qu'on ne lutte pas suffisamment contre la corruption à Nice et critiquer le fait qu'on honore des personnalités corrompues avec des noms de rue, comme Jacques Chirac, Charles Pasqua et Jacques Médecin qui ont été condamnés.
David Nakache a ensuite publié un article sur le blog médiapart : "cette judiciarisation systématique de la vie politique constitue une tentative pour intimider et museler toute opposition afin que l'on se dise [attention, si je dis ceci ou cela, je vais avoir un procès.] Eh bien non, personne ne me privera de ma liberté d'expression. Personne ne me fera taire".
David Nakache s'est ensuite justifié en écrivant :"s'il [ndrl : Christian Estrosi] se sent visé par ce propos, cela ne regarde que lui".
David Nakache a reçu de nombreux soutiens de la gauche suite à sa demande d'appel.