La justice l'accuse d'avoir empoisonné et escroqué plusieurs hommes âgés. Patricia Dagorn, 58 ans, avait été condamnée à 22 ans de réclusion par la cour d'assises des Alpes-Maritimes. Surnommée la "Veuve noire de la Côte d'Azur", elle comparaît en appel ce jeudi.
On l'appelle "la veuve noire", ou encore "la diabolique". Patricia Dagorn, 58 ans, est accusée d'avoir escroqué sur la Côte d'Azur des veufs dont deux sont décédés en 2011. Poursuivie pour assassinat, empoisonnement et administration de substances nuisibles, elle comparaît en appel ce jeudi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône. En première instance, la cour d'assises des Alpes-Martimes l'avait condamnée à 22 ans de prison, à l'issue d'un procès qui s'est tenu il y a un an très exactement.
Un procès, et une accusée qui nie les faits
Pendant le procès, Patricia Dagorn a nié toute responsabilité dans l'assassinat de deux hommes, un SDF avec lequel elle partageait des nuits d'hôtel et un maçon à la retraite, et l'empoisonnement au Valium de deux autres octogénaires, dans les années 2010 et 2011.
Pour l'accusation, ces empoisonnements, commis sur la Côte d'Azur où elle était venue s'installer peu de temps auparavant, n' avaient qu'un objectif : escroquer les victimes en volant leurs biens ou en captant leur héritage.
Des agences matrimoniales
Pour entrer en contact avec ses victimes supposées, Patricia Dagorn faisait appel aux services de différentes agences matrimoniales, indiquant vouloir rencontrer des hommes de 50 à 80 ans ou plus. Lors du procès à Nice, deux victimes les qui ont survécu avaient raconté leur empoisonnement et les stratagèmes de la "Veuve noire", décrite par un expert comme obsédée par l'argent.
Pour ces empoisonnements avec préméditation, par deux fois mortels, Patricia Dagorn encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès est prévu jusqu'au 15 janvier.
-AVEC L'AFP -