Une femme a été condamnée pour avoir relayé sur un site de soutien au FN une rumeur selon laquelle le maire UMP de Nice Christian Estrosi avait uni secrètement en mariage l'une de ses filles à un musulman.
La retraitée, habitante d'une petite ville des environs de Nice, a été condamnée pour diffamation à une amende de 1.000 euros avec sursis, a précisé
Me Gérard Baudoux, l'avocat du maire.
Le député-maire avait porté plainte contre X avec constitution de partie civile. "C'était une question de principe", a expliqué son avocat.
La femme a expliqué au tribunal correctionnel de Nice qu'elle s'était contentée de repousser sur un site de soutien à Marine Le Pen une information
qui circulait sur internet.
Me Baudoux lui reproche notamment de n'avoir "pas divulgué l'origine de cette information infondée et nauséabonde".
En avril 2012, Christian Estrosi avait convoqué une conférence de presse à Nice pour démentir officiellement la rumeur concernant le supposé mariage de l'une de ses filles, en cachette à la mairie sans publier de bans, suivi d'une cérémonie religieuse au Maroc.
M. Estrosi avait à l'époque fustigé Jacques Peyrat, l'ancien maire de Nice proche du Front national défait aux élections municipales niçoises de 2008. M. Peyrat "a cru bon de faire état de cette rumeur" lors d'une réunion politique, avait-il relevé.
"Ces rumeurs visent bien sûr à m'atteindre, mais visent aussi à exacerber des sentiments d'hostilité à l'égard d'une partie de la population musulmane", avait
critiqué le député-maire.
Il avait précisé souhaiter que ses deux filles "puissent trouver quelqu'un qui leur corresponde, quelle que soit son origine, sa couleur de peau ou sa nationalité".