Les premières conséquences de cette décision ne se sont pas fait attendre. A Nice, Eric Trolliard, directeur général de l'hôtel Aston, dresse un premier bilan de l'épidémie.
"Déjà pour le carnaval, une délégation chinoise annule pour les week-end des 14 et 15 février, précise-t-il. Puis il y a des annulations individuelles, 5 chambres à peu près par jour. Et un autre groupe a annulé, un groupe qui représentait 300 nuitées en tout, pour le Tour de France."
Autre conséquence, une vaste campagne promotionnelle de la Côte d'Azur en Chine a été annulée. Cet événement devait en outre s'accompagner de la venue d'une centaine de tours-opérateurs chinois. Là encore, annulé pour éviter tout risque de nouvelle contamination.
"Ne pas être tributaires d'un seul pays"
La mesure du ministère de la Culture et du Tourisme devrait avoir un impact significatif sur le secteur mondial du tourisme. Les Chinois forment le plus gros groupe de voyageurs étrangers au monde. Ils ont dépensé en 2018 130 milliards de dollars (environ 118 milliards d’euros) à l’étranger.Malgré la crise, les professionnels du tourisme de Côte d'Azur affichent une totale sérénité : "Notre stratégie consiste, depuis une dizaine d'années, à travailler sur une vingtaine de pays pour ne pas être tributaires d'un seul pays", explique Patrick Zanon, directeur de l'office de tourisme métropole Nice Côte d'Azur.
L’Organisation mondiale de la santé s’abstient, quant à elle, de demander des restrictions de voyage en direction ou en provenance de Chine.